Le Forum de lancement du programme est prévu les 22 et 23 février à Rabat. Le Forum de lancement du programme Arab-Africa Trade Bridges se tiendra les 22 et 23 février à Rabat, à l'initiative de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), en partenariat avec la Banque Islamique de Développement (BID) et le ministère délégué de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique chargé du Commerce extérieur. Le Programme Arab-Africa Trade Bridges s'est assigné pour objectifs le renforcement des relations commerciales et le développement des entreprises, en créant de nouveaux partenariats dans la région. Pendant deux jours, le Forum réunira des intervenants de haut niveau de pays arabes et subsahariens membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), à savoir les ministres du commerce, les Directeurs des Institutions de Promotion du Commerce et les Présidents de Chambres de Commerce et d'Industries, indique un communiqué des organisateurs. Outre le lancement officiel du Programme AATB, le Forum permettra de réunir les acteurs économiques de la région pour examiner les perspectives de coopération et les possibilités d'intégration entre les deux régions. Les travaux de ce Forum se dérouleront comme suit : une session ministérielle, deux sessions autour du partenariat économique arabo-africain, la signature de trois mémorandums d'entente, des ateliers et un séminaire sur les opportunités d'affaires pour les projets africains financés par la BID. Arab-Africa Trade Bridges est né d'une proposition de l'Institution Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), lors de la 7e réunion du Groupe de Coordination pour le Renforcement et la Promotion de la Coopération dans le domaine du Commerce Extérieur et des Assurances du Crédit à l'Export. En plus de l'ITFC, ce groupe est composé de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), la Société Islamique d'Assurance des Investissements et des Crédits à l'Exportation (ICIEC), le Programme de Financement du Commerce Arabe (ATFP), le Fonds Monétaire Arabe (AMF), le Fonds de l'OPEP pour le Développement International (OFID), le Fonds Saoudien pour le Développement (SFD) et la Société Arabe de Garantie des Investissements et des Crédits à l'Exportation (DHAMAN). Ce programme est la première initiative rassemblant les plus grandes institutions de financement et de commerce dans les régions arabes et africaines, membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Elle a pour objectif de promouvoir les relations commerciales arabo-africaines, à travers différentes actions visant à fédérer les acteurs économiques de la région. En effet, le volume du commerce entre les Etats Membres de l'OCI a enregistré une hausse considérable pendant la période 2005-2015 en passant de 271,45 milliards USD en 2005 à 694,23 milliards USD en 2015, soit une augmentation de 156%. A cet effet, la coordination des efforts des différentes institutions de l'OCI dans le domaine du financement et de développement du commerce, de garantie du crédit à l'export et de la promotion commerciale a abouti au développement de la part du commerce Intra-OCI dans le commerce total des Pays Membres de 15,5% en 2005 à 20,33% en 2015, soit une augmentation de 31,5%. Quant aux opportunités d'intégration régionale, et en dépit des relations culturelles et sociales fortes qu'entretiennent les Pays Arabes et Africains membres de l'OCI, une récente étude du Centre du Commerce International (CCI), menée entre 2011 et 2015, indique que 17 pays de la région arabe ont exporté pour 1006 milliards de dollars US vers le monde, contre seulement 160 milliards de dollars vers le monde pour 22 pays d'Afrique Subsaharienne. La performance du commerce intra-régional s'est quant à elle nettement améliorée au fil des années, quoiqu'à un rythme ralenti. Ce ralentissement, qui affecte le développement des relations entre les deux régions, est dû à plusieurs facteurs tels que les problèmes d'accès aux marchés, le manque d'information sur les marchés et les opportunités d'affaires, mais aussi les entraves aux niveaux logistiques (manque d'infrastructures adéquates, transport, services d'appui au commerce international faibles ou inadéquats.