En contribuant à environ 13% de la production céréalière, Beni Mellal-Khénifra dispose d'un grand potentiel dans l'agriculture et l'élevage. La mise en place d'un agropole dans le chef-lieu de la région devrait dynamiser ce secteur et lui donner de nouvelles perspectives. L'agriculture est l'un des secteurs prometteurs de la région et représente l'essentiel de l'activité économique. En effet, «la superficie agricole utile au niveau de la région Béni Mellal-Khénifra est estimée à 948.426 hectares, soit 11% de la superficie agricole utile nationale. La superficie totale des terres irriguées est de l'ordre de 187.483 hectares, soit 15% de la superficie totale des terres agricoles de la région. Pour les aménagements hydrauliques dans la région, l'ouvrage le plus important est celui de Bin El-Ouidane construit sur l'Oued El Abid, qui a été mis en service en 1954. Il offre une capacité de 13.000 millions de m3», lit-on dans la monographie de la région, réalisée par la Direction générale des collectivités locales. Potentiel La région a un potentiel agricole important. Ainsi, à titre d'exemple, la province de Béni-Mellal dispose de deux grands périmètres d'irrigation : le périmètre de Béni Amir d'une superficie de 27.300 ha irrigués à partir du barrage Ahmed El Hansali (Dcher Oued) et le périmètre de Béni-Moussa qui, lui, s'étend sur 69.600 ha irrigués à partir du Barrage Bin El Ouidane. La région dispose aussi de petits périmètres de petite et moyenne hydraulique, relevant des zones d'action des DPA (Béni Méllal et Azilal) et qui totalisent une superficie de 81.787 ha. Par ailleurs, la contribution de la région à la production céréalière nationale demeure importante : elle est autour de 13%. Le blé tendre est de loin la céréale la plus cultivée dans la région. En effet, la culture du blé tendre représente 58% de la production céréalière dans la région. Le blé dur, quant à lui, occupe la deuxième place avec 22% de la production, suivi de l'orge avec 20%. Autre atout de la région, l'élevage. Ce dernier occupe une place de choix dans les activités agricoles de la région. En effet, à l'instar de l'agriculture, Béni Mellal-Khénifra recèle un potentiel de production animale englobant toutes les espèces du Maroc (bovins, ovins, caprins, camelins, équidés) et une longue tradition d'élevage. Cette activité se caractérise par la prédominance de l'élevage ovin et caprin de races rustiques bien adaptées au contexte local mais qui restent moins performantes. En effet, le cheptel englobe un total de 4.369,7 milliers de têtes, soit 15% du total national, dont 64% d'ovins, 26% de caprins et 10% de bovins. À l'intérieur de la région, la province d'Azilal, avec 1.448,0 milliers de têtes de cheptel, occupe la première place (33% de la production régionale), suivie de la province de Khénifra qui produit 30% du cheptel régional produits par les deux provinces. Les provinces Béni Mellal et Fquih ben Saleh viennent en troisième place avec une part de 22%. Accélération Tout ce potentiel devrait être mieux exploité avec les nouveaux projets structurants en cours de réalisation. En mai 2014, le souverain a lancé plusieurs projets dans la région, dont un agropole. À l'instar d'Oujda et de Meknès, Beni Mellal aura en effet droit à cet espace offrant plusieurs avantages aux investisseurs : infrastructures logistiques, assistance technique, contrôle de qualité, hall d'essais, laboratoires d'analyses... L'agropole comprendra également des structures destinées aux filières de l'oléiculture, l'agrumiculture et l'élevage avec, en prime, un pôle dédié à la recherche-développement. Selon les chiffres du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, ce projet, dont le montant d'investissement s'élève à 926 MDH, est appelé à créer 9.000 emplois directs et 20.000 autres indirects. À cela s'ajoute son impact attendu au niveau de la promotion des investissements à travers l'installation prévue de plus de 900 entreprises d'un capital total estimé à plus de 3 MMDH. L'Agropole fédère en effet les efforts de plusieurs opérateurs économiques locaux et nationaux. Le site, dont les travaux de réalisation ont démarré en septembre 2013, est développé sur une superficie de 208 ha et offre plus de 963 lots de terrains viabilisés (d'une superficie variant entre 900 et 11.000 m2) pour la réalisation de projets à vocations multiples.