Malgré les bons résultats enregistrés par l'aéroport Fès-Saïss en juillet, les réservations dans les unités classées sont presque nulles. Les professionnels pointent du doigt le secteur informel qui constitue plus de la moitié de la capacité d'accueil de la ville de Fès. Le trafic aérien ne reflète-t-il pas en grande partie l'activité touristique de la ville qui l'accueille? Si la réponse est affirmative, ce n'est pas le cas pour la ville de Fès. Selon les dernières statistiques de l'Office national des aéroports (ONDA), on constate que l'aéroport de Fès-Saïss a pu maintenir l'équilibre et échapper à une baisse générale du trafic aérien engendré par le recul des arrivées touristiques au Maroc. Durant les sept premiers mois de l'année, 497.044 passagers ont transité par l'aéroport de Fès-Saïss contre 497.228 durant la même période de 2015, soit une baisse de 0,04% seulement. Pour le mois de juillet, les chiffres semblent davantage s'améliorer. En effet, 82.454 passagers ont ainsi transité par l'aéroport Fès-Saïss, un chiffre en hausse de 4,85% comparé à la même période de l'année précédente. Pourtant, le secteur touristique traverse une période difficile. D'après les hôteliers de la ville, les réservations dans les unités classées ont subi une chute drastique cet été par rapport aux années précédentes. Les opérateurs pointent du doigt le secteur informel qui absorbe la moitié de la capacité d'accueil de Fès. L'association régionale de l'industrie hôtelière de Fès (ARIHF) avait compté plus de 250 unités non autorisées hébergeant des touristes, pour près de 1.500 chambres. Face à cette situation, que vivent plusieurs villes touristiques du royaume, le ministère du Tourisme a réagi dernièrement en accordant un délai d'un mois pour se conformer à loi 80-14 relative au statut des établissements touristiques et aux autres formes d'hébergement touristique. Cette loi, qui a été adoptée en 2014, s'inscrit dans le cadre de la vision stratégique du secteur du tourisme, la Vision 2020, afin d'améliorer la compétitivité et la qualité des prestations et d'aligner l'offre touristique nationale sur les standards internationaux, ce en intégrant les meilleures pratiques et en l'adaptant à l'évolution des exigences des touristes en termes de qualité, de sécurité, d'hygiène et de développement durable. Pour réduire l'impact de l'informel, le ministère a mis en place un nouvel identifiant qui permettra aux maisons d'hôtes et riads, dont la situation est réglementaire, de pouvoir profiter des plateformes (Booking, Airbnb, etc.). Cette loi incitera les propriétaires exerçant dans l'informel à déclarer leurs activités commerciales. L'ouverture du nouveau terminal attendue Par ailleurs, les professionnels attendent l'ouverture du nouveau terminal aéroportuaire. Doté d'une enveloppe de 479 MDH, le nouveau terminal va permettre l'amélioration de la capacité du trafic annuel à plus de 2,5 millions de passagers. En outre, il va intensifier le nombre des lignes depuis et vers Fès. Enfin, la compagnie Air Arabia Maroc a annoncé le lancement d'une nouvelle connexion qui reliera Fès à Bordeaux le 3 décembre 2016. Tags: Fès tourisme informel ONDA