C'est fou ce que l'amour aveugle d'une équipe et la haine de l'équipe rivale peuvent retentir sur le ressentiment vis-à-vis des stars de cette dernière même quand il ne s'agit pas de la compétition qui lie les deux équipes en question. L'illustration était claire dans la nuit du dimanche au lundi où la défaite des Argentins de Léo Messi en finale de la Copa América a rendu heureux jusqu'à l'extase les supporters du Réal de Madrid, et rendu malheureux ceux du Barça. Pis encore, la défaite de l'Espagne dont le capitaine est madrilène a été fêtée par les Madridistas rien que parce que la majorité des joueurs de la Roja est Blaugrana. J'ai essayé de trouver le rapport entre l'équipe d'Argentine et la rivalité du Classico, sachant que des joueurs faisant partie de cette équipe étaient madrilènes il n'y a pas si longtemps, j'ai donc nommé Angel Di Maria et Higuain. La seule explication s'est trouvée au niveau de Messi dont le niveau stratosphérique dont il a fait preuve depuis une décennie dérange énormément les fans de l'équipe rivale, et son jeu censé ravir les amoureux du ballon rond lui a au contraire créé des ennemis ! Jamais l'adage «la passion tue» n'a eu autant de résonance chez moi et surtout la haine qui en découle et qui rend aveugle ! Moi, vis-à-vis de l'équipe du Portugal dont la star est Cristiano Ronaldo, je n'ai aucun sentiment, ni dans un sens ni dans un autre. Au contraire, j'apprécie quand il fait un bon match car au-delà de la passion que je pourrais éprouver pour mon équipe préférée, regarder un tournoi majeur reste pour moi un moment de plaisir et d'appréciation des grands joueurs. J'ai été désarçonné par autant de haine autour du football et je crois fermement que le mal est plus profond et que le football n'est que la façade derrière laquelle on cache nos frustrations ! Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.