La créativité est généralement considérée comme relevant de la capacité de créer d'imaginer et de produire quelque chose de nouveau. Il s'agit d'un élément primordial dans l'exercice du travail et nécessite un certain nombre de préalables. La créativité peut s'expliquer comme étant la faculté et la capacité de créer, c'est-à-dire d'imaginer et de produire quelque chose de nouveau. Elément primordial dans le travail, la créativité permet de développer des idées neuves et innovantes afin de s'adapter aux changements et d'anticiper l'avenir. Pour s'exprimer, elle nécessite toutefois de libérer son esprit de la routine quotidienne, de la peur du ridicule ou des jugements extérieurs. Faire preuve de créativité au travail, pourquoi ? Plus vous êtes créatif, moins vous aurez des difficultés à convaincre votre patron, vos collègues ou vos clients. Vous pourrez également avoir cette sensation du travail bien fait, notamment grâce aux idées que vous avez apportées et dont vous êtes fier. Cependant contrairement aux idées reçues, la créativité n'est pas un talent qui n'est donné qu'à seulement quelques-uns d'entre nous. Il s'agit plutôt d'un état d'esprit : imaginer pour produire des idées réalisables ou investir dans la réalité. Pourquoi les entreprises cherchent-elles à stimuler les capacités créatives de leurs employés ? Tout simplement parce que les employés en question sont des clients, des consommateurs et que leurs bonnes idées sont potentiellement de bons projets pour l'entreprise et pourquoi de véritables opportunités de marché à exploiter ! Pour le dire autrement, les entreprises réalisent (commencent à réaliser...) que, leurs collaborateurs, qui connaissent les métiers, les process de l'entreprise, ont souvent de formidables idées pour améliorer, changer, révolutionner les produits ! Alors pourquoi ne pas les écouter ?! Recueillir les bonnes idées de ses salariés : oui mais comment ? Si écouter ses salariés est probablement une bonne idée, la question qui se pose est : comment le faire ? Car si pour certaines entreprises, les petites entreprises, celles particulièrement tournées vers l'innovation... cela sera assez simple, pour d'autres, les grandes, très grandes entreprises, cela sera beaucoup plus difficile. Beaucoup d'entreprises ont donc été amenées à rationaliser et à formaliser les structures et les processus pour recueillir ces idées. Car même si la «boîte à idées» existe encore, les organisations ont sophistiquées leur dispositif. Certaines entreprises décident de créer des équipes et des structures totalement dédiées à la créativité et à l'innovation. Ces équipes sont chargées d'utiliser les dernières techniques et méthodes (à la mode !) pour faire émerger de nouvelles idées. Si ces équipes peuvent être source d'un véritable renouvellement, le vrai risque est qu'elles soient un peu isolées, mal comprises du reste de l'entreprise. En outre, certaines organisations proposent des challenges à leurs salariés. Challenges pendant lesquels on sollicite sur un temps court (une journée) tous les collaborateurs pour être inventifs, créatifs ! C'est aussi souvent l'occasion de moments conviviaux pendant lesquels l'émulation joue à plein. Les salariés forment de petites équipes, «planchent» sur une idée, un concept puis présentent leur résultat, les gagnants se voient attribuer un prix, un trophée ! Après coup, on peut se demander ce que deviennent ces «bonnes» idées... Dans quelle mesure ces idées sont-elles transformées en véritables projets ? Ces idées sont-elles véritablement exploitables ? Beaucoup de questions se posent à ce propos. Ces challenges, au-delà, de leur caractère symboliquement valorisant pour les salariés, sont-ils vraiment une source pour de futures innovations ? enfin, stimuler la créativité des salariés, cela passe aussi tout simplement par le fait de laisser de l'autonomie aux individus. On pense évidemment à la façon dont Google laisse à ses collaborateurs 20% de leur temps pour se consacrer à des projets personnels. Et cela peut être efficace : gmail serait, par exemple, issu des cogitations des ingénieurs Google durant leur temps «libre». Alexandra Montant DGA de ReKrute Les Inspirations ECO : Les entreprises et les modes de management ne constituent pas un frein à l'imagination et à la créativité ? Alexandra Montant : De mon point de vue, les blocages ne sont pas à chercher du côté des organisations mais chez les individus, car ce sont les hommes qui font les organisations. C'est l'habitude, qui constitue une manière de survivre en répétant le présent et ce qui a été fait auparavant. Ce que font souvent d'ailleurs les managers. La peur de l'inconnu et de la rupture est considérée aussi comme l'un des facteurs de stress. Comment faire pour développer cette créativité ? Il faut être capable de prendre du recul et de la hauteur pour développer des stratégies gagnantes. Il faut également être capable d'harmoniser le mental, le corps et l'émotionnel afin de créer un espace intérieur d'excellence, d'ouvrir son attention, de focaliser son mental... Il faut développer son acuité pour s'ouvrir à l'environnement extérieur et être capable d'entendre les signaux faibles. Faut-il encourager la créativité collective ? En effet, dans les organisations qui réussissent une meilleure intégration de la créativité, on retrouve l'application du processus de créativité principalement à la recherche de solutions nouvelles à des problèmes ou à la recherche d'idées nouvelles pour des nouveaux produits ou services. On utilise le potentiel créatif du groupe qui par la stimulation mutuelle des individus participe au développement de la créativité collective. Cette synergie favorise un climat de production d'idées nouvelles et offre des conditions favorables à la découverte de solutions inhabituelles.