Le parti de la gauche radicale espagnol, Podemos, déclare les hostilités au Maroc. Les députés du parti ont déposé une «proposition de loi», où ils exigent du gouvernement de ne pas expulser les migrants interceptés lors des tentatives d'accès aux enclaves vers le Maroc, prétendant que le royaume «transgresse les droits humains». Selon le quotidien digital El Confidencial, la formation dirigée par Pablo Iglesias a appelé le gouvernement central à donner «ses instructions aux agents de la Guardia Civil», pour qu'ils s'abstiennent de remettre ces personnes directement entre les mains des autorités marocaines. La formation a justifié sa décision par l'inégalité de la mesure des «expulsions à chaud». Le terme renvoie aux refoulements des migrants irréguliers, interceptés aux frontières et remis sur-le-champ aux autorités marocaines. Podemos estime que ces refoulements sont contraires au droit international, en prétextant des «pratiques peu respectueuses des droits humains au Maroc». Calculs politiques Le parti a brandi le droit international pour étayer son argumentaire tout en faisant allusion à des rapports «internationaux» qui ont «dénoncé des tortures et des cas de traitements inhumains systématiques de la part des forces de l'ordre marocaines aux migrants expulsés». C'est la première sortie officielle de Podemos contre le Maroc. Depuis sa récente création, le parti a toujours affiché des positions peu amicales envers le royaume. La formation, qui vient d'être élue au Congrès des députés, avait, par le passé clamé, haut et fort, sa position en faveur des séparatistes dans le conflit du Sahara. Un député du parti originaire des Îles Canaries a même récemment rendu visite aux campements de Tindouf. Prenant part à plusieurs manifestations organisées par les séparatistes, Pablo Iglesias n'a eu de cesse de réitérer son appui à la cause du pseudo RASD.