La gastronomie est devenue un argument de vente pour plusieurs destinations touristiques. À Agadir, qui a affiché depuis des années sa volonté de se positionner en tant que destination gastronomique internationale, une brigade constituée de 30 chefs étoilés, français et marocains a fait le déplacement, en fin de semaine dernière, pour l'édition 2016 des Rencontres gastronomiques d'Agadir qui a été placée sous la présidence d'honneur d'André Marcon, président des Chambres de commerce et d'industrie de France. L'objectif de cette deuxième édition était de promouvoir la gastronomie en tant qu'outil de développement économique. Une démarche encore plus nécessaire dans un contexte où l'activité touristique tourne au ralenti. A cela s'ajoute la division des professionnels du secteur de la restauration depuis des années. Contrairement donc à des destinations régionales européennes et asiatiques qui ont réussi à se positionner en tant que destinations culinaires en collaboration avec les professionnels, la région du Souss et son chef-lieu Agadir n'arrivent pas à se façonner une identité culinaire et surtout une image de marque en lien avec les spécialités gastronomiques amazighes et juives. Pourtant, la destination est réputée par son activité primeuriste, ses produits de la mer et du terroir. Sur ce dernier point, bien que la seconde édition des Rencontres gastronomiques ait eu le mérite de rapprocher la gastronomie, française et marocaine, cette dernière a été moins bien lotie en l'absence d'actions de promotion. À l'exception de démonstration de «cooking shows» autour du couscous, les spécialités marocaines ont été quasiment absentes aux dîners d'ouverture et de gala.