Le plan de développement régional de la région Oued Ed Dahab-Lagouira séduit les investisseurs. Pas moins de 582 MDH seront investis, dans un premier temps, pour développer des projets touristiques, dont 23 seront réalisés par le secteur public. Dakhla mise sur le tourisme. Capitale de la Région Oued Ed Dahab-Lagouira, cette ville a en effet tout ce qu'il faut pour concurrencer, durant les prochaines années, les grandes métropoles mondiales. Quelque 660 km de littoral, un climat exceptionnel et favorable aux sports nautiques, une réserve naturelle où vivent des espèces animales rares... les atouts touristiques ne manquent pas. Les responsables de la Région en sont conscients et œuvrent pour y développer un secteur touristique fort. L'idée est de mettre à profit les atouts touristiques de cette ville pour attirer des hommes d'affaires souhaitant y investir. Saisissant l'occasion de la caravane organisée dans les ports de pêche du Sud, le premier vice-président de la Région, Ahl Baba Mohamed Laghdef, a annoncé que plusieurs investisseurs ont déjà exprimé leur souhait d'investir à Oued Ed Dahab-Lagouira.«Des projets touristiques importants, notamment la réalisation de grands hôtels, sont prévus. Ils seront érigés dans le cadre de partenariat public-privé», a-t-il souligné. En chiffres, pas moins de 582 MDH seront investis, dans un premier temps, pour développer des projets touristiques, dont 23 seront réalisés par le secteur public. «Le plan de développement régional de la région Oued Ed Dahab-Lagouira commence à susciter la convoitise des investisseurs», s'est félicité le premier vice-président de la Région. Et il se trouve que le tourisme est parmi les niches qui intéressent particulièrement les investisseurs. Selon l'élu, des délégations d'hommes d'affaires sont actuellement en exploration des potentialités proposées dans la région. Des opérateurs saoudiens étaient d'ailleurs étaient en pourparlers avec le président de la Région, vendredi dernier.«Les membres de cette délégation ont été agréablement surpris par les investissements réalisés à Dakhla. Aussi ont-ils exprimé leur souhait d'y investir», a-t-il souligné. La pêche tout aussi stratégique ! Considéré comme l'un des piliers de l'économie locale de cette région, le secteur de la pêche maritime dispose aussi d'un appui dans le cadre de ce plan de développement régional. Des investissements sont prévus à ce titre pour près de 4,432 MMDH. Par ailleurs, l'aquaculture a un bel avenir dans cette Région. La production du secteur devrait atteindre 200.000 tonnes, contre une production annuelle ne dépassant pas les 400 tonnes actuellement. Et pour cause, plusieurs investisseurs ont déjà exprimé leur volonté d'investir dans ce secteur. Un appel à manifestation a déjà été lancé à ce titre, et devrait prendre fin en avril 2016. Grâce à ce programme, quelque 3.350 emplois devront être créés. Le plan de la Région, concerne aussi l'intégration de l'activité aquacole, notamment au niveau des villages de pêcheurs et des points de débarquements aménagés. Ces trois chantiers ont déjà fait l'objet d'appels d'offres en avril dernier: Aménagement de villages de pêche (Labouirda, Ain Baida, N'tirifit), création d'un pôle compétitif pour le petit pélagique, lancement de projets dédiés à la valorisation des produits halieutiques, etc. Selon le premier vice-président de la Région, d'importants projets dans la pêche maritime verront le jour dans les années à venir. «Les populations locales en seront les premières bénéficiaires», tient à souligner Ahl Baba Laghdef. Dans un premier temps, poursuit-il, pas moins de 20.000 emplois seront créés grâce notamment au projet de nouveau port prévu à 70 km de Dakhla. D'un montant d'investissement de 6,116MMDH, les travaux de réalisation de ce chantier devraient être finalisés d'ici cinq ans. Brahim Bettah, président de la Chambre de pêche maritime du Sud, a tenu à souligner que le nouveau «deal» que proposent aujourd'hui les responsables de la Région pour développer le secteur de la pêche maritime ne peut être que bénéfique pour cette région connue pour son port de pêche, l'un des plus importants, notamment en termes des débarquements de poulpe (9.000 tonnes pour la pêche côtière).