Tous les acteurs réunis jeudi lors du Tangier Logistics Day s'accordent à soutenir que le leur compétitivité est pénalisée par une logistique lacunaire. À l'export, le coût et les délais de transit sont les aspects les plus problématiques . Logisticiens, industriels, patrons de PME, agents maritimes, autorités portuaires du Maroc et de l'étranger...Tangier Logistics Day a attiré, jeudi 28 janvier, tous les acteurs qui comptent dans le secteur de la logistique au Maroc. C'est qu'il s'agit d'un problème qui donne du fil à retordre aux opérateurs économique et se traduit par un manque à gagner pour le pays qui s'élève à près de 20% du PIB. Le coup d'envoi de la rencontre, organisée par TangerMed, a été donné par un thème très d'actualité : «La performance du transit portuaire des camions TIR». Et la phrase qui est revenue en leitmotiv est «la maîtrise des coûts et du temps de transit». Tous les opérateurs s'accordent à dire que le temps de transit au Maroc, notamment via Tanger Med, reste long. «Un goulot d'étranglement», selon la qualification de Frédéric Seillier, DG de Dasher Maroc. Time is money La question a interpellé la patronne de TangerMed Port Authority qui a tenu à mettre les choses dans leur contexte pour mettre en relief les contraintes : 42 millions de tonnes de marchandises transitent par le port TangerMed avec une croissance à deux chiffres pour le trafic TIR qui s'élève à 235.000 unités par an. Le trafic TIR, lui, a augmenté de 50% depuis 2010 et 90% de ce trafic passe par Tanger Med. «C'est dire que les flux connaissent une forte augmentation, ce qui exigent de grands efforts pour répondre à la demande», indique Najla Diouri qui met en avant plusieurs actions mises en place pour être à la hauteur de ces défis. D'abord, au niveau des infrastructures avec la mise en place d'une nouvelle zone de contrôle douanier et sanitaire. Ensuite, à travers un système d'information intégré avec une grande capacité de gestion des flux de camions TIR et de conteneurs. La Douane a aussi été pointée du doigt pour les retards de contrôle. Sur cette question, le représentant de l'Administration de la Douane a cité nombre de mesures prises pour décongestionner le trafic : dématérialisation du service de dédouanement, augmentation du nombre d'agents...mais cela n'a pas pour autant satisfait les opérateurs. Pour Tajeddine Bennis, DG de Snop Tanger, qui est un équipementier automobile, «la filière ambitionne de doubler ses chiffres à l'export à l'horizon 2020. Il faut que les infrastructures et instruments suivent si on veut être au rendez-vous».