Alors que le nouveau bureau du Conseil de la ville de Casablanca veut accélérer le dossier de la réhabilitation de la décharge de Médiouna et de la mise à niveau d'une nouvelle décharge contrôlée, le projet est bloqué par les élus de Mejettaya. Nouveau rebondissement dans le dossier du projet de réhabilitation de la décharge de Médiouna et de mise à niveau d'un nouveau dépotoir pour Casablanca. Les élus de la commune de Mejettaya, site devant accueillir ce nouveau dépotoir, s'y opposent fermement. Ces élus ont fait savoir leur position à propos de ce dossier lors de la session de février de la commune de Mejettaya, tenue lundi 8 février. Lors de cette session, les conseillers de cette commune ont, à l'unanimité, dit non au projet de décharge contrôlée. Ce n'est pas tout: la nouvelle de l'acquisition par le Conseil de la ville de Casablanca d'un terrain devant servir de décharge a rapidement provoqué de vives réactions, notamment parmi les habitants riverains. Ceux-ci dénoncent ce projet de la société Ecomed, chargée de la réhabilitation de l'ancienne décharge de Médiouna et de la mise à niveau d'un nouveau dépotoir envisagé sur un terrain mitoyen au site de l'ancienne décharge. «Nous ne voulons pas de cette décharge dans notre commune», lance un élu de la commune de Mejjateya. Selon lui, «on est loin de tout dire sur ce nouveau centre contrôlé. Il paraît que le ministère de l'Intérieur n'a même pas encore validé ce projet». L'acquisition du terrain, pas encore tranchée D'aucuns pensaient ce projet déjà en phase de concrétisation, après son adoption à l'unanimité lors de la session extraordinaire du Conseil de la ville de Casablanca, tenue le 12 novembre dernier. Ce projet, qui date de 2002, était en effet l'un des premiers dossiers sur lesquels l'équipe du bureau du conseil, alors nouvellement installée, avait travaillé. Rappelons qu'après un retard de six ans, un accord d'entente avait été conclu, fin décembre 2015, pour l'acquisition d'un terrain de 35 ha en vue d' en faire un centre de tri des déchets aux normes internationales. Aux dernières informations, l'on apprend que la question de l'acquisition de ce terrain appartenant à la famille Atlas n'est toujours pas réglée, selon des sources à la commission des services publics, des infrastructures et du patrimoine au sein du Conseil. Notons enfin qu'en 2008, la société Ecomed avait décroché l'appel d'offres pour lancer les travaux de réhabilitation de l'ancienne décharge de Médiouna, réhabilitation que cette société devait finaliser en 2009, mais cela n'a pas été possible, faute de terrain pouvant accueillir ce projet.