2015 aura été assez agitée pour la sphère financière, notamment pour les dirigeants et administrateurs. Retour sur les démissions et nominations qui ont marqué l'année. L'année qui s'achève aura été riche en événements, pour le marché boursier. Elle aura été jonché de déceptions, mais aussi d'avancées notables, du côté des réformes tant attendues. L'année a été aussi assez tumultueuse pour les administrateurs des sociétés cotées. Entre coups durs et scandales, plusieurs sociétés ont opéré des changements au niveau de leur Conseil d'administration et de surveillance. D'autres ont été simplement mus par la volonté de s'aligner sur les directives de la loi sur les sociétés anonymes en matière de bonne gouvernance, avec la nomination d'administrateurs indépendants. Le dernier changement a eu lieu à Eqdom. La société de financement a annoncé, en fin de semaine dernière, le remplacement de Jean-Louis Mattei, également président du Conseil de surveillance de sa société mère, Société Générale Maroc, depuis 2012, par Jawad Ziyat, ex-directeur général de Prestigia (filiale haut standing d'Addoha) en tant qu'administrateur indépendant. Ce dernier avait quitté le tour de table du promoteur immobilier en novembre dernier pour se lancer dans le business ou plutôt s'y relancer, car il ne faut pas oublier qu'avant de rejoindre Addoha, il était à la tête de la première compagnie d'aviation low cost Jet4you, qu'il avait fondée. Par ailleurs, Eqdom n'en est pas à son premier coup en cette année. Déjà, à fin septembre, Philippe Lelarge a été nommé DG et coopté comme administrateur, après le départ de Laurent Tiercelin, alors administrateur directeur général, appelé à prendre de nouvelles fonctions dans le groupe Société Générale. À la même date, Mohamed El Morabit a été promu, passant de directeur général adjoint à directeur général. L'immobilier, grand demandeur 9 mois avant le départ de son directeur, Addoha avait précisément désigné deux administrateurs indépendants afin de se conformer à son Plan Génération cash. Ainsi, le Conseil d'administration a acté, le 26 mars, la proposition de nomination de maître Azzedine Kettani et de professeur Mohamed El Mernissi en tant qu'administrateurs indépendants. Les deux autres promoteurs immobiliers cotés n'étaient pas en reste. Alliances, en juin dernier, annonçait la démission de la CIMR et de la MAMDA, représentées respectivement par leurs directeurs Khalid Cheddadi et Hicham Belmrah. Les deux administrateurs ont été remplacés par Marc Gérard Daniel Lamy et Marie Alexis Julien-Laferriere. La société a également désigné Ali Chekroun comme administrateur. Six mois après, ce dernier démissionne pour être remplacé par Ahmed Ammor. CGI, qui a été retirée de la cote suite au scandale du projet du promoteur à Al Hoceima, Madinat Badès, a pour sa part été dirigée par intérim par Nabil Kerdoudi, après le départ de Mohamed Ali Ghannam, poursuivi en justice, jusqu'à la nomination, mardi 29 septembre, de Khadir Lamrini. L'affaire, qui a secoué le marché financier, a aussi eu raison d'Anas Alami Houir, DG de la CDG, société mère de CGI. Ce dernier, poursuivi en justice dans la même affaire, a été remplacé par Abdellatif Zaghnoun, jusque-là directeur de la Direction des impôts. Cette dernière nomination a eu une résonance au niveau de l'ensemble des structures qui ont la CDG comme actionnaire. Cela a ainsi été le cas de la BMCE Bank, qui a acté, au début de l'année, le fait que la CDG, administrateur de BMCE Bank, est désormais représentée par Abdellatif Zaghnoun. Ce dernier n'est, par ailleurs, pas le seul à passer de la sphère du public à celle du privé. En effet, Jawad Hamri, qui dirigeait l'Office des changes, avait quitté cette dernière pour rejoindre la BMCI en tant que président du Conseil de surveillance le 12 juin, remplaçant Mourad Chérif. Et la banque avait nommé plusieurs administrateurs indépendants : Janie Letrot Hadj Hamou, Dounia Taarji, Abderrahim Bouazza et Yves Matrenchar. Ciment, la marque de la fusion La fusion annoncée entre Lafarge et Holcim a déjà eu des répercussions sur les filiales marocaines. Ainsi en avril, Holcim Maroc a nommé Rachid Seffar en tant que DG par intérim, remplaçant ainsi Dominique Drouet, président-directeur général, qui a été nommé directeur régional Afrique Moyen-Orient du groupe Holcim. Deux mois plus tard, Seffar a été confirmé dans son poste de directeur général. Quant à Lafarge Ciments, celle-ci a désigné, en juillet , Marcel Cobuz comme administrateur directeur général à la place de Saâd Sebbar, appelé à chapeauter la région Afrique-MENA au comité exécutif de LafargeHolcim. Total et Nexans aussi Par ailleurs, la nouvelle recrue de la cote n'est pas en reste. Total Maroc a nommé, le 19 octobre, Vincent Maumus en tant que secrétaire général, après que celui-ci ait occupé le poste de DAF. De même, Jérôme Déchamps occupe, depuis le 1er décembre, la fonction d'administrateur et de président du Conseil d'administration de Total Maroc après avoir été directeur Afrique de l'Ouest de la branche Marketing & Services. Il succède ainsi à Olivier Chalvon-Demersay. Nexans a pour sa part nommé, jeudi 12 mars, Pascal Portevin en qualité de président-directeur général de Nexans Maroc en remplacement de Frédéric Vincent, actuellement président du Conseil d'administration du Groupe Nexans. Les filiales de SNI, pas en reste Le plus marquant des changements au niveau des filiales de la holding est celui opéré au sein de Sonasid. Le jeudi 25 juin, Attijariwafa bank, qui occupait le poste d'administrateur à Sonasid, a démissionné de ce poste au profit de Ramses Arroub, président de Sonasid, depuis décembre 2014. Au cours de ce mois de décembre, Ayoub Azami, qui occupait le poste de directeur général de Sonasid a été nommé président-directeur général de Marjane, également filiale de SNI, et a été remplacé, par intérim, par Mohamed Ali Kabbadj. Concernant l'autre filiale de la holding, Lesieur Cristal, le 6 juillet, Mohamed Ramsès Arroub et de Driss Bencheikh démissionnaient de leurs postes d'administrateurs, pour que le dernier soit remplacé par Ali Harraj pour la durée du mandat de son prédécesseur.