Bientôt, les Marocains devront travailler plus longtemps avant de pouvoir partir à la retraite. Le très attendu projet de réforme du secteur a été, en effet, présenté hier, mardi, par Abdelilah Benkirane à la Chambre des représentants. Le texte propose de relever progressivement l'âge de départ à 63 ans à l'horizon 2019. Globalement, la réforme s'articule autour de deux étapes. Le gouvernement propose d'abord de relever l'âge de départ à la retraite à 61 ans à partir du 1er janvier 2017, puis à 62 ans à partir du 1er janvier 2018 et à 63 ans à partir du 1er janvier 2019. La retraite anticipée Trois ans après l'entrée en vigueur de cette réforme, l'autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale procédera, sur la base de la nouvelle évaluation de la situation financière des pensions civiles, à la présentation des recommandations appropriées, a indiqué le chef de gouvernement. Suivant cette même logique, la durée de travail, pour être éligible à la retraite anticipée, passera de 15 à 18 ans pour les femmes et de 21 à 24 ans pour les hommes, a-t-il ajouté. Le gouvernement propose également de relever la contribution de l'Etat et des affiliés à raison de 4 points chacun durant quatre ans à compter de la date de la réforme, d'adopter, progressivement pendant quatre ans à partir du 1er janvier 2017, le salaire moyen des huit dernières années de travail comme base de calcul de la pension et de baisser le ratio d'annuité pour le calcul des pensions de 2,5% à 2% pour tous les droits qui seront acquis à compter du 1er janvier 2017. Benkirane veut aussi relever progressivement, pendant 3 ans à compter de l'entrée en vigueur de la réforme, le seuil minimal des pensions civiles et militaires et le régime collectif d'allocation de retraite (RCAR) de 1.000 à 1.500 DH par mois.