Tout cinéphile qui se respecte est ravi. Aujourd'hui, le Festival international du film de Marrakech lève le rideau sur une programmation éclectique et jeune. Jusqu'au 12 décembre, la cité ocre vivra aux rythmes des films en compétition ou hors compétition, des coups de cœur, des hommages, des masterclasses...en bref, du cinéma ! Telle une carte postale qui nous ferait voyager de pays en pays, du Japon au Brésil en passant par la Corée du Sud, l'Inde, le Kazakhstan, l'Iran, la Turquie, le Liban, l'Islande, le Danemark, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis, le Mexique et (bien évidemment) le Maroc, le FIFM embarque les cinéphiles et les curieux dans un voyage cinématographique du 4 au 12 décembre. Le Palais des congrès de Marrakech vivra aux rythmes des projections la journée, des masterclasses en après-midi et des hommages le soir. Tapis rouge, strass et paillettes seront évidemment au rendez-vous, à l'affût de la plus belle tenue de la semaine! D'aventures en aventures Cette 15e édition peut se targuer de garder toute l'authenticité d'un festival de film qui se respecte. En effet, cette année, le cinéma jeune et authentique y est célébré, à travers les films en compétition comme à travers le choix du cinéma auquel on rend hommage, en l'occurrence le canadien! Le jury long métrage présidé par Francis Ford Coppola, sous le regard bienveillant de gros calibres comme Sergio Castellitto, Anton Corbijn, Naomi Kawase, Jean-Pierre Jeunet, Thomas Vinterberg, Sami Bouajila, Amal Ayouch, Richa Chadda et Olga Kurilenko. Et comme tous les ans, les films hors compétition sont soit des avant-première, soit de jolies nouveautés. L'occasion de découvrir le dernier d'Atom Egoyan, «Remember», «Rock the Kasbah», avec le grand Bill Murray, «Nessuno si salva da solo», du maestro Sergio Castellitto, «Carol», de Todd Haynes, sublimé par l'exceptionnelle Cate Blanchett, «Braqueurs» de Julien Leclercq ou encore -et en avant-première- «La Marche verte», de Youssef Britel. Quant aux coups de cœur, très téméraires cette année, le choix n'est pas facile puisque le cœur du public balancera, entre autres, entre «Le Chant des hommes» de Bénédicte Liénard et Mary Jiménez, avec un Assaad Bouab chétif et révolté, «Black» de Adil El Arbi et Bilall Fallah, sans oublier «La Isla» d'Ahmed Boulane, pour ne citer qu'eux... Leçons, humilité et partage Des hommages pour faire la lumière sur un parcours d'exception, des masterclasses pour nous laisser un bout de talent et de connaissances ou encore dénicher les perles qui feront le cinéma de demain: tels sont les autres rendez-vous du festival! Les festivités commencent par l'hommage à Bill Murray, celui qui aura fait rêver toute une génération avec SOS Fantômes. Le parcours incroyable du «vilain» de Spiderman, Willem Dafoe, sera également célébré, avant de s'arrêter sur la subtilité des images de Kamal Derkaoui, sur la beauté et la volupté du jeu de la comédienne Madhuri Dixit Shankar et sur l'univers particulier mais tellement brillant du père d'Old boy, Park Chan-wook, sans oublier la diversité et l'originalité du cinéma canadien, avec à sa tête mister Atom Egoyan. Des soirées qui promettent de belles émotions, mais en rien comparables à l'ascenseur émotionnel de cette jeune génération, de ces étudiants de cinéma du Maroc qui voient leur films en compétition, jugés par un jury trié sur le volet à chaque fois, à l'image de Joachim Lafosse, Valeria Bruni Tedeschi, Saad Chraibi, Anaïs Demoustier, Valeria Golino et Niels Schneider. Une édition qui promet, une semaine dédiée à l'amour du cinéma, en espérant que les valeurs de partage et d'égalité (de traitement) seront respectées même en coulisses. Que les festivités commencent !