Le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed El Ouata./DR Le secteur du transport et de la logistique constitue une locomotive pour le développement socioéconomique au Maroc et requiert des réformes institutionnelles solides et transparentes de manière à concrétiser les différents chantiers et programmes tracés, a relevé, jeudi à Rabat, le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed El Ouafa. Le ministre qui s'exprimait à l'occasion du 1er Congrès africain des transports et de la logistique (CATL2015), a fait savoir que le Maroc a pu rattraper le retard accumulé, depuis la deuxième guerre mondiale, au niveau des réformes du secteur du transport et de la logistique, de manière à renforcer sa performance, sa compétitivité outre sa contribution à la création de richesse nationale. Il a, en outre, relevé l'impératif de promouvoir le partenariat public-privé (PPP) dans ce secteur, notant que l'ère de l'Etat providence est révolu et qu'il est temps d'encourager l'initiative privée. Pour Mohamed Abdeljalil, président du directoire de Marsa Maroc, active dans le domaine portuaire, toute réforme doit bien adapter les outils au contexte et préserver aussi bien l'intérêt de l'Etat que celui des opérateurs privés. De son côté, le président du Conseil national du patronat (CNP) au Sénégal, Baïdy Agne, a affirmé que le continent africain doit accorder une attention particulière au développement de la plateforme logistique dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant. Il a aussi appelé les investisseurs privés à s'intéresser à ce secteur prometteur, précisant que les autorités doivent appliquer une meilleure régulation et impliquer les nationaux dans les différentes réformes et chantiers lancés. Evoquant l'expérience brésilienne en la matière, Marina Mendes Costa, avocate au Barreau de Sao Paulo et au Barreau de Paris, a fait observer que son pays, d'une dimension continentale, a, malgré les efforts consentis, fait toujours face à des défis logistiques et de transport. Elle a également appelé à laisser le secteur privé prendre le devant de la scène, à travers notamment la conclusion de PPP, notant que toute réforme dans le secteur doit être fondée sur une vision stratégique dont la concrétisation ne sera pas affectée par l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement.