Les PME sont plus vulnérables aux risques. La FMSAR met à disposition de ces entreprises un guide permettant de mieux appréhender l'assurance. Voici ce qu'il faut en retenir. Il est bien admis que toute activité économique génère des risques susceptibles de mettre en péril l'entreprise, son fonctionnement, sa rentabilité, son développement ou sa pérennité. Un des rôles du chef d'entreprise est donc d'identifier ces risques, d'évaluer leurs conséquences ainsi que leur gravité et de mettre en œuvre des actions visant à les maîtriser du mieux que possible. Si depuis toujours les grands groupes ont souvent accordé une vigilance particulière à ce volet, la notion de gestion des risques a souvent été reléguée au second plan au niveau des PME. Pourtant, ces dernières sont considérées comme les acteurs économiques les plus vulnérables. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la Fédération marocaine d'assurance et de réassurance (FMSAR) met à disposition des PME marocaine un guide spécialement dédié à la sensibilisation aux risques, auxquels peut être confrontée une PME, ainsi que les produits lui permettant de se couvrir. Ce qu'il faut donc retenir dans ce cadre est, qu'en règle générale, toute entreprise doit considérer comme utile, en plus des assurances obligatoires, l'assurance incendie, l'assurance de responsabilité civile professionnelle ou d'exploitation. «Pour les autres risques, il appartient au responsable d'évaluer leurs conséquences sur la vie de son entreprise», souligne-t-on auprès de la FMSAR. Concernant les assurances obligatoires, on notera que le chef d'entreprise est tenu de par la loi, de souscrire sous peine de sanctions financières à l'Assurance maladie obligatoire (AMO), à l'Assurance accidents du travail au profit des salariés ainsi qu'à l'Assurance responsabilité civile du fait de l'utilisation de véhicules terrestres à moteur, communément appelée assurance automobile. Pour les autres assurances, l'entrepreneur est appelé à établir une auto-évaluation des risques qu'encoure sa PME, en tenant compte de son secteur d'activité. Sur un autre registre, le guide de l'assurance des PME apporte également des astuces, afin de bénéficier des meilleurs prix possibles en souscrivant à des produits d'assurance. D'abord, il s'agit pour l'entreprise de s'allier à un conseiller en assurance qui connaît bien le secteur d'activité. Avec ce dernier, la relation gagnerait à être conçue de manière à permettre un accès aux informations utiles pour une meilleure compréhension de l'activité exercée par l'entreprise. Ce n'est que de cette manière que le conseiller peut jouer son rôle, afin de faire bénéficier l'entreprise d'une offre correspondant à ses besoins. Bien entendu, le document de la FMSAR ne manque pas de souligner l'importance d'une étude approfondie de la proposition que compte transmettre le conseiller à la société d'assurance. «Assurez-vous que la proposition rend fidèlement compte de votre entreprise, de ses activités, de vos besoins et de la protection demandée», note-t-on auprès de la fédération des assurances. Par ailleurs, il y a lieu de noter que selon les professionnels, un contrat d'assurance à un prix bas ne fournit pas forcément la meilleure protection pour l'entreprise. Un comparatif objectif des offres d'assurances doit donc prendre en compte les mêmes paramètres, c'est à-dire les garanties, les exclusions, les franchises et les primes d'assurances. Il faut dire que les compagnies, tout comme n'importe quelle entreprise, cherchent le bon client. S'il juge que l'entreprise présente un faible risque, l'assureur pourra consentir des conditions plus avantageuses.