Pr. Kathryn Martell Doyenne de Central Washington University Les ECO : Quel a été l'objet des deux séminaires organisés par l'ESCA ? Kathryn Martell : La plupart des participants aux deux séminaires sont des représentants de «Business Schools», venant d'une quinzaine de pays, ayant entamé une procédure d'obtention d'accréditation AACSB. L'AACSB étant une organisation qui octroie une accréditation, considérée comme une marque d'excellence pour les écoles de management, regroupant environ 550 «Business Schools». Le premier séminaire, «Business Accreditation Seminar» couvrait les règles appelées «standards», qui régissent l'obtention de l'accréditation. Il s'agit de 21 règles qui cautionnent les compétences que compose le corps professoral, le processus de planification stratégique mis en place et le programme d'études. La règle la plus importante est tous les mécanismes qui permettent aux étudiants une éducation de haut niveau. C'est là l'objet principal du deuxième séminaire «Assessment Seminar» qui expose le processus de sélection des matières importantes à enseigner aux étudiants. Pourquoi le choix a été porté sur l'ESCA et sur la ville de Casablanca pour accueillir ses deux séminaires ? Tout d'abord, l'ESCA est en passe d'être accréditée par l'AACSB. Il faut signaler aussi que la ville de Casablanca est une ville stratégique, de part son positionnement géographique et son rôle en tant que relais entre l'Europe et l'Afrique. Justement, la plupart des participants aux deux séminaires viennent des pays d'Europe. Est-ce que le fait que l'accréditation AACSB n'a pas été octroyée pour le moment a aucun pays africain, explique aussi ce choix ? Effectivement, l'importance stratégique de l'Afrique et la volonté de l'AACSB de se positionner sur ce continent a aussi quelque chose à voir avec ce choix. Il faut préciser qu'un nombre de «Business Schools» africaines, dont quelques-unes sont marocaines, ont également entamé la procédure d'obtention de l'accréditation. Le choix de l'ESCA et de la ville de Casablanca pour abriter ses séminaires est judicieux. Est-ce que la langue est déterminante dans l'octroi de l'accréditation, sachant que plusieurs pays africains sont francophones et que les systèmes éducatifs sont orientés vers celui de la France ? Tous les documents soumis à l'association doivent obligatoirement être en anglais, bien que cette obligation ne concerne pas le programme d'études bien évidemment. Ce qui nous intéresse, c'est la qualité de l'éducation dans les écoles accréditées, qui doit correspondre à des standards bien précis, lesquels garantissent une certaine qualité. Du côté de l'Europe, il existe d'autres associations qui donnent des accréditations, à l'image de l'EFMD (European Foundation for Management Développement) et dont l'ESCA est également membre. Ceci dit, l'anglais prend de plus en plus d'importance dans les pays francophones et certains cursus scolaires de certaines écoles sont en anglais.