Industrie : Le Maroc exporte des centaines de milliers de composants vers plus de 180 pays    Conférence de l'UPA à Kinshasa: Le Marocain Said Chakir élu représentant régional de l'UPA pour l'Afrique du Nord    La Chine et le Maroc renforcent leur coopération énergétique et environnementale    Washington Post rouvre le dossier : un journaliste français condamné pour terrorisme en Algérie après avoir enquêté sur la mort suspecte d'un footballeur camerounais — le régime algérien au cœur des accusations    Médias : Canal+ en "Immersion avec Hakimi"    Doha : le Maroc doublement primé lors de l'événement Fashion Trust Arabia    Mondial Futsal (f) / J2 : Les Lionnes obligée de réagir face aux Philippines ce lundi    Coupe de la CAF : le WAC démarre fort et surclasse Nairobi United    Rabat : création du Forum Marocain des Sciences de l'Education    Luis Diaz suspendu de trois matchs pour blessure sur Achraf Hakimi    Tan-Tan : 8 MMDH pour la création d'une usine de polysilicium    Dakhla Africa Logistics : Appel à la création d'un Observatoire africain de la performance logistique    Plan d'autonomie : L'Istiqlal ouvre la marche    Riyad: Le G77 et la Chine résolument engagés pour une transformation décisive vers le développement durable    Presse : La FMEJ demande une enquête judiciaire sur les révélations d'El Mahdaoui    Sao Paulo : le Parti de l'Istiqlal souligne la portée historique de la résolution 2797 du Conseil de sécurité consacrant le plan marocain d'autonomie    Maroc-Ghana : Une usine d'engrais au cœur des discussions    Un forum mondial stratégique consolide la dynamique du nucléaire civil    Made in Morocco : Quand l'origine n'a plus à compenser la performance    Mondial U17: Un plateau relevé aux demi-finales    Ayoub El Kaabi, priorité du mercato hivernal de l'Olympique de Marseille    Souveraineté hydrique : Va-t-on boire nos eaux usées ?    Le voyageur Souverain!    Inversión millonaria en Tan-Tan para impulsar la producción de polisilicio y el empleo local    Bruselas: Marruecos designado destino del año en los Travel Awards 2025    Marruecos: El Ministerio de Salud responde a la información sobre un parto a bordo de un tranvía    Températures prévues pour lundi 24 novembre 2025    Nuit glaciale en Suisse: la température descend à -26,3°C    Bensaid mise sur la numérisation et l'IA pour réduire la fracture culturelle dans le monde rural    Bruxelles : Le Maroc désigné « destination de l'année » aux Travel Awards 2025    ONU: Le Maroc clôt avec succès sa présidence de la Conférence sur l'établissement d'une zone exempte d'armes de destruction massive au Moyen-Orient    Accouchement d'une femme à bord d'un tramway : aucun passage de l'intéressée par l'hôpital Moulay Abdallah à Salé « n'a été constaté »    Brésil : l'ex-président Jair Bolsonaro placé en détention provisoire    Pour la première fois : la question kabyle s'invite au Parlement britannique    La presse internationale relaient les révélations d'El Mahdaoui sur le «scandale CNP »    TV5 : à 30 jours de la CAN, le Maroc s'impose comme une locomotive du football africain    Conférence internationale sur le droit à l'information : Appel à une mobilisation renforcée face à la montée des phénomènes de désinformation (Déclaration de Salé)    90% des jeunes de la région Casablanca-Settat considèrent la culture comme un levier clé de développement    Bentalha : « Bach qtalti bach tmout »    Diaspo #416 : Mustapha Esadik dédie un livre à l'Afrique vue par le football    Budget en baisse de 17%, le CICR contraint de supprimer 2.900 postes    GenZ212 : Le rappeur Hamza Raid condamné à un mois de prison avec sursis    Patrimoine culturel coopératif : le Maroc parmi les pionniers mondiaux    Paroles d'Egalité : rap et slam pour des espaces numériques sans violence    AG de l'INTERPOL à Marrakech, une reconnaissance internationale de la contribution du Maroc à la sécurité mondiale (Président)    Art contemporain : À Casablanca, une exposition met en lumière des artistes émergents    RDC: 89 civils tués par les rebelles ADF en une semaine dans l'Est    Mr. ID dévoile ASKI, une immersion artistique au cœur des musiques du Sud marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les femmes gagnent toujours moins que les hommes
Publié dans Les ECO le 09 - 08 - 2011

Longtemps marginalisées par rapport aux hommes dans le monde du travail, les femmes semblent aujourd'hui prendre leur revanche. Pour preuve, l'écart des salaires, qui représentait 56% de moins que celui des hommes, est autour de 17% actuellement. Une belle performance mais cela n'empêche que les femmes gagnent toujours moins que les hommes pour des tâches similaires. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par le Haut commissariat au plan sur «l'inégalité des salaires hommes-femmes», sur la période allant de 1991 jusqu'à 2007 et actualisée selon les tedances actuelles. Le pourcentage constaté en 2007 a enregistré une forte régression par rapport à 1991, où le salaire moyen d'un homme était supérieur de 56% en comparaison à celui d'une femme. Ce recul est expliqué par deux facteurs principaux : l'évolution du rendement du capital humain et l'évolution du taux de rendement de l'expérience professionnelle pour les femmes. Actuellement, les femmes ont de plus en plus accès aux études initiales et supérieures. Plus encore, explique Hamid El Otmani, directeur de LMS organisation & ressources humaines,«si nous prenons la liste des résultats des étudiants en école de commerce ou en université, nous trouverons que 75% des 20 premiers sont des femmes, ce qui n'était pas le cas auparavant».
S'agissant de l'évolution du taux de rendement de l'expérience professionnelle, il faut noter qu'en 2007, ce ratio était de 7,5% pour les femmes salariées, contre 6,6% pour les hommes. Il a fortement contribué à la stabilisation de l'écart d'inégalité entre les salaires des deux sexes. «On le sait tous, dans le marché du travail, disposer d'un emploi salarié suffisamment rémunéré demande de longues années d'expériences. Au Maroc, le cycle de vie active d'une femme est souvent exposé à la rupture, à cause du mariage, de la maternité ou autre facteur personnel. À titre d'exemple, ce sont les femmes qui ont le mieux accepté le plan de départ volontaire lancé par l'Etat au début des années 2000», déclare un expert en ressources humaines. Selon une étude réalisée par le HCP entre 1997 et 1998 dans ce sens, le taux de rupture du travail a été de 20,6% en milieu urbain. Conséquence, 38% des femmes citadines se cantonnent dans l'inactivité définitive avant l'âge de la retraite. «Cette situation s'est nettement améliorée durant les dix dernières années. Les femmes ont en effet de plus en plus conscience de l'importance de la carrière professionnelle», explique l'expert. Il ajoute que «l'écart d'inégalité entre les salaires des hommes et des femmes a fortement régressé. Il faut savoir que le Maroc est dans la même fourchette d'écart que les pays développés. Dans les 20 années à venir, nous assisterons à une révolution au niveau des salaires des femmes».
Rappelons que cette inégalité est due aussi bien à la discrimination salariale à proprement dite qu'à la différence de perception des salaires par les hommes et les femmes. D'abord, dans les pays où les normes sociales ou les conditions de vie ne sont pas partout favorables à l'investissement dans les cursus éducatif et professionnel de la femme, ni à son activité économique salariée, l'inégalité des salaires entre les sexes est le résultat de contraintes actives avant et au moment de l'exercice d'un emploi salarié. Dans de pareils contextes, seules les femmes ayant amplement investi dans leur cursus tiennent à le valoriser dans un emploi salarié, mieux rémunéré, «ce qui explique le fait que l'écart moyen entre les salaires des hommes et des femmes soit, dans le créneau des cadres, nettement plus bas», souligne Hamid El Otmani. Au niveau de la discrimination, ces écarts s'expliquent en partie par le fait que les postes occupés par les hommes et les femmes ne sont pas les mêmes. Les hommes demeurent mieux représentés aux niveaux supérieurs des hiérarchies, et ils disposent encore d'une ancienneté supérieure, en moyenne.
À titre d'exemple, «nous avons dans la fonction publique plus de cadres hommes que femmes. Aussi, si nous voulons choisir un directeur parmi les chefs de division, les hommes auront plus de chances d'accéder au poste que les femmes», ajoute El Otmani. Pour ce dernier, «ce choix ne peut être qualifié de discriminatoire». Ce phénomène est dû tout simplement à l'accès récent de la femme au marché de l'emploi. Cependant, d'autres facteurs non mesurés peuvent entrer en jeu et expliquer partiellement ce phénomène, à l'instar de la perception du salaire par les femmes. Contrairement aux hommes qui trouvent que la rémunération reste le premier critère de choix du nouveau poste, les femmes ne s'en soucient pas. En effet, «elles s'intéressent plus au cadre du travail et au mode de management qu'à l'offre de rémunération», déclare Otmani. Cela est valable également pour l'évolution au sein de l'entreprise. Dans ce sens, les hommes sont généralement tenaces et savent défendre et négocier leur salaire, contrairement aux femmes qui, quelle que soit leur compétence, se contentent des augmentations générales.
Point de vue: Hamid El Otmani, Directeur de LMS Organisation & Ressources humaines
L'inégalité des salaires n'est pas liée uniquement à la volonté de l'employeur, elle a plutôt un lien avec les attitudes des deux sexes lors du recrutement et durant leur existence au sein de l'entité. Il n'y a pas de discrimination lors du recrutement ou même durant le parcours du collaborateur au sein de l'entreprise. Le salaire se fixe indépendamment du sexe. Cette différence est simplement due à la position de chacun des sexes. Les hommes accordent plus d'importance à la rémunération car ils considèrent qu'ils ont des engagements à honorer. Les femmes, quant à elles, ne se montrent pas assez opiniâtres au niveau du salaire. Pour elles, les conditions de travail et le mode de management viennent en premier lieu. Cette situation est valable aussi pour l'évolution au sein de l'entreprise. Les femmes acceptent une évolution de responsabilité même s'il n'y a pas d'augmentation de salaire, contrairement aux hommes pour qui c'est une priorité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.