Le 10 août prochain, l'OCDE nous dira jusqu'à quel point le gouvernement Benkirane est ouvert./DR Un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sur le Maroc sera divulgué le 10 août prochain. Il portera sur la «Revue du gouvernement ouvert au Maroc». L'organisation précise que «c'est la première de son genre à analyser les politiques et les pratiques de gouvernement ouvert ainsi que l'application de leur cadre institutionnel et juridique selon les instruments de l'OCDE». «En rassemblant une multitude d'instruments de l'OCDE et d'expertises dans différents domaines de gouvernance publique, la revue fournie aux décideurs politiques marocains, aux fonctionnaires du secteur publique et aux activistes de la société civile des indications pratiques concernant la façon d'améliorer et de mettre en œuvre avec succès leur programme national de gouvernement ouvert», souligne l'organisation. Cette revue va contenir une liste de recommandations sur laquelle il est possible de s'appuyer pour construire le Plan d'action du Maroc en faveur d'un partenariat pour un gouvernement ouvert. Plus d'intégrité pour retrouver la confiance des citoyens Par ailleurs, l'OCDE a publié lundi à Paris un rapport intitulé «Panorama des administrations publiques 2015». Dans cette étude, l'organisation soutient que la confiance des citoyens à l'égard de leurs gouvernements, affectée par la crise, n'est pas encore retrouvée. L'étude souligne ainsi que les pays doivent redoubler d'efforts pour faire reculer les conflits d'intérêts et atteintes à l'intégrité au sein de leurs administrations. Pour rétablir la confiance à l'égard des autorités nationales, les gouvernements doivent faire preuve de plus d'intégrité. En effet, la confiance moyenne à l'égard des autorités nationales sur l'ensemble de la zone OCDE a commencé à se rétablir en 2013, après avoir souffert de la crise, mais elle ne dépassait toujours pas 41,8% en 2014, alors qu'elle atteignait 45,2 % en 2007 d'après le sondage Gallup World Poll. Divulgation du patrimoine Dans son rapport, l'OCDE soutient que «la divulgation et la disponibilité du patrimoine des agents publics reste limitée dans trop d'économies avancées». «Les obligations de divulgation du patrimoine pour les agents travaillant dans des secteurs à risques - juges, procureurs, agents des impôts et des douanes, acheteurs publics, agents d'autorités financières et conseillers politiques ont tendance à être assez basses», fait remarquer l'OCDE. Le rapport précise néanmoins que «73 % des plus hauts responsables officiels des pays de l'OCDE, contre seulement 68% en 2009, sont désormais tenus de refuser les cadeaux ou de les déclarer». «Tout soupçon de tolérance à l'égard des conflits d'intérêts des agents publics sape la confiance», a indiqué Mari Kiviniemi, secrétaire générale adjointe de l'OCDE, à l'occasion du lancement du rapport à Paris, lundi dernier. «Pour rétablir la confiance dans les pouvoirs publics, il est crucial d'assurer la transparence et de placer chacun face à ses responsabilités», poursuit-il. Le rapport montre aussi que «seuls 41% des pays de l'OCDE interrogés ont mis en place une législation permettant de protéger les lanceurs d'alerte qui dénoncent des malversations au sein de leur lieu de travail».