Et oui, c'est presque une répétition, un pléonasme que de dire que le réalisateur aux mains d'argent, Martin Scorsese, crée des merveilles à chaque fois. Cette semaine, au Megarama, les chanceux ont enfin découvert le tant attendu «Loup de Wall Street», film sur des traders véreux, sans scrupules et «cracheurs» d'agent «facile». Jamais les années 1980 n'ont été aussi trash à l'écran... Scorsese ne fait pas les choses à moitié. Quand il donne naissance à un film, il rafle forcément des Golden Globes et est nominé pour plusieurs catégories aux Oscars. Il faut aussi avouer qu'il sait s'entourer. Il opte pour son acteur fétiche, Leonardo DiCaprio, qui n'a pas raté un seul rôle ces dernières années, et lui demande de camper le rôle de Jordan Belfort, courtier en Bourse à New York à la fin des années 1980. Il lui donne carte blanche, lui donne une incroyable liberté de jeu: sexe à outrance, drogue à gogo en passant par les injures et les «pétages de câbles». Résultat, le film est choquant mais on est admiratif et on n'en perd pas une miette. Il est excessif, immoral et corrompu mais tout est tellement à sa place que les 3 heures passent vite...Argent, pouvoir, femmes, drogues, tentations en tous genres, tout est permis dans le monde de Jordan Belfort qui devient archi-milliardaire en vendant du rêve à des gens qui ont de l'argent à revendre. Jordan Belfort est détestable, se permet tout et se paie tout mais il est impossible de le détester. Leonardo DiCaprio est magistral et mérite son Oscar, haut la main. Un talent qui ne s'achète pas ...