L'orientation post-bac a toujours revêtu une importance capitale pour les bacheliers. La majorité ne sait quel métier choisir, étant mal orientée et finissant par opter pour des métiers par défaut, faute de bonnes notes ou à cause d'une erreur de vocation. Adalia School of Business a mené une étude pour connaître les aspirations des bacheliers quant à leur avenir professionnel. Au total, 3.000 lycéens ont été approchés lors des forums de Settat, d'El Jadida, de Fès et de Casablanca. Au final, 316 questionnaires ont été distribués à un public composé à 90% de bacheliers et à 10% d'étudiants post-bac. 22 entretiens individuels ont ensuite été menés avec les coachs et conseillers d'orientation. Les résultats sont surprenants. Seulement 7% des personnes interrogées savent clairement ce qu'elles veulent faire après le bac. 83% des élèves interrogés ignorent encore aujourd'hui où ils seront inscrits à la rentrée prochaine, si toutefois ils obtiennent leur baccalauréat. Enfin, 78% d'entre eux ont indiqué que la note obtenue au baccaulauréat constituera un élément déterminant dans le choix de leur orientation. Ces résultats démontrent que les bacheliers sont perdus et mal orientés... voire pas du tout. Ils rêvent de devenir médecins, architectes... En outre, lorsque la question du métier d'avenir se pose, les professions qui reviennent très souvent dans les réponses des bacheliers sont «médecin», «architecte», «DG» et «ingénieur» dans une moindre mesure. «Cela est dû à la perception par les bacheliers de ces métiers. Dans l'esprit de ces étudiants, le métier de médecin mène automatiquement à un statut social élevé. Cependant, nombre d'entre eux ne sont pas faits pour ce métier. Ils affirment eux-mêmes être mal à l'aise avec la maladie», rétorque Sanae Temsamani, coach certifiée et formatrice chez Adalia School of Business. L'enseignement tiré de cette étude traduit en effet une forte méconnaissance desdits métiers. Pour pallier cela, le système d'éducation français prévoit des «stages ouvriers» en entreprises pour rapprocher les étudiants des métiers qu'ils choisissent. En cas d'absence de ces stages d'immersion, notamment dans le système bilingue, les élèves multiplient les recherches pour s'informer. Internet constitue la principale source d'informations, à condition d'avoir une idée précise sur le métier, l'école ou la filière dont ils veulent affiner la recherche. Ainsi, pour améliorer le choix des étudiants, Adalia s'est penchée sur deux chantiers. Le premier vise la communication permettant aux élèves et étudiants de mieux comprendre les métiers et compétences du management. En second lieu, des tests et entretiens individuels sur l'orientation sont réalisés. Selon le management d'Adalia, ces rendez-vous ont permis à la plupart des élèves d'être confortés dans des tendances, des intuitions et, dans une minorité de cas, d'explorer de nouvelles pistes.