Décidément, les cabinets d'avocats internationaux se bousculent pour s'installer au Maroc. Après Allen & Overy qui vient d'annoncer l'ouverture d'un bureau à Casablanca en septembre prochain (voir le numéro daté du 25 juillet des Echos quotidien), c'est au tour d'un autre grand cabinet international de lui emboîter le pas. Clifford Chance, pour nommer le cabinet en question, annonce donc l'installation d'un bureau à Casablanca, en précisant que cette ouverture sera effective avant la fin de l'année 2011. Si les annonces se suivent et se ressemblent, leurs objectifs n'en sont pas moins identiques. En effet, Casablanca représente un point d'ancrage pour le développement de la stratégie de ces cabinets en Afrique. «Le bureau de Casablanca est la première implantation directe de Clifford Chance sur le continent africain et a vocation à devenir la plateforme du cabinet pour accompagner ses clients en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne», peut-on lire dans un communiqué diffusé par Clifford Chance. Toutefois, ce dernier intervient déjà sur le marché marocain depuis 30 ans, où il accompagne ses clients tout comme il le fait au Maghreb et en Afrique sub-saharienne. Le bureau casablancais sera dirigé par Mustapha Mourahib, actuellement associé du bureau de Paris. «Il a vocation à se développer rapidement et comprendra dans un premier temps 5 avocats. Il interviendra en matière de fusions acquisitions, private equity, grands projets d'énergie et d'infrastructures, ainsi qu'en droit bancaire et financier», précise-t-on du côté de Clifford Chance, tout en louant le cadre juridique et institutionnel sophistiqué de la place financière casablancaise. Gage de confiance Le Maroc ne peut que se réjouir de ces implantations, en tant que gages de confiance en ses fondamentaux et des perspectives de son économie. D'ailleurs, Clifford Chance estime que «le dynamisme de l'économie marocaine lui permet ainsi d'attirer la confiance des investisseurs internationaux», avant d'expliquer «que les acteurs locaux exigent des prestations juridiques de qualité, afin d'accompagner leur stratégie de développement, localement et à l'étranger». Le cabinet sera donc là pour répondre à ce besoin. C'est de bon augure à quelques mois du lancement de Casablanca Finance City, surtout que cela confirme le contexte favorable au Maroc en tant que relais de croissance pour les entreprises internationales en proie au doute sur leurs marchés traditionnels.