Tous les esprits et attentions sont focalisés sur le forum que préparent les Etats-Unis à Washington pour relancer sa présence économique sur le continent africain. Déjà, on parle de 900 millions de dollars en transactions commerciales qui devraient être signées en marge de cette rencontre. Ce sommet Etats-Unis-Afrique, premier du genre, sera évidemment entièrement consacré au commerce et à l'investissement. 47 pays africains devraient être au rendez-vous. C'est une façon pour l'administration Obama de manifester son intérêt pour un continent en pleine croissance économique et vers lequel toutes les autres puissances économiques du monde - l'Inde, la Chine et quelques économies européennes - se sont déjà ruées. Si l'évènement promet d'importantes retombées en business, il en faudra encore beaucoup au pays de l'Oncle Sam pour renverser la tendance. Le soft power chinois, en l'occurrence, a pris quelques années d'avance. Les Etats-Unis veulent tout de même clamer à qui veut l'entendre leurs ambitions sur le continent. Ces ambitions, on le pressentait déjà lors de la dernière tournée africaine de Barack Obama. Les Etats-Unis annonçaient à cette occasion le «Power Africa», un gigantesque programme énergétique d'un investissement de 7 milliards de dollars. L'objectif est de faciliter l'accès à l'électricité dans les pays subsahariens. Dans sa déclinaison officieuse, c'est une manière pour les Etats-Unis de lancer sa contre-offensive.