Entre le démarrage effectif de la production de la nouvelle Fabia et l'inauguration d'un nouveau centre d'ingénierie mécanique, la marque tchèque entre dans une nouvelle ère, puisqu'elle testera elle-même ses moteurs tandis que sa nouvelle citadine promet du succès. Dévoilée il y a moins d'un mois et constituant la grande nouveauté de Škoda au prochain Mondial de l'automobile de Paris, la troisième génération de la Fabia est déjà prête pour entamer sa carrière commerciale. En effet, le tout premier exemplaire de ce modèle est sorti la semaine dernière des chaînes de montage de l'usine de Mladá Boleslav, bastion industriel historique de la marque tchèque. Un baptême industriel marqué par une cérémonie de bienvenue, pour le moins colorée et immortalisée par quelques photos souvenirs, dont ce cliché montrant une partie des employés de l'usine, souriant et brandissant des ballons bleus, blancs et jaunes. Un événement jovial visant à véhiculer une image positive et notamment auprès des jeunes, une clientèle potentiellement intéressante pour le futur de la marque. Loin des strass et des paillettes, ce même avenir se décide surtout à travers les investissements consentis par la marque slave du groupe Volkswagen pour moderniser son usine. En effet, pour produire la nouvelle Fabia, le constructeur a poursuivi son programme d'ajustement et de modernisation de l'outil de production entamé avec le lancement de ses récents modèles (Rapid, Octavia, etc) ayant nécessité des dizaines de millions d'euros. «Un travail intense réalisé pendant la période de fermeture de l'usine qui s'est terminée mi-août», indique le constructeur, ajoutant aussi qu'«il a fallu pour cela faire intervenir pas moins de 40 entreprises spécialisées dans la technologie de production ainsi que des centaines d'experts». Dans le même sillage, ce même complexe industriel basé à Mladá Boleslav a ouvert un tout nouveau centre technique pour développer et tester de nouveaux moteurs (photo). Inauguré la semaine dernière par les dirigeants de la marque, ainsi que des officiels du pays, dont Andrej Babiš (vice-président du gouvernement et ministre des Finances), cet imposant building a nécessité, à lui seul, une enveloppe de 45 millions d'euros. Colossal, surtout lorsqu'on sait qu'il ne s'agit que d'une extension du centre de recherches et développement déjà existant sur place. Pièce maîtresse de cette nouvelle structure, son ensemble d'installations ne compte pas moins de 21 bancs d'essais pour moteurs ! Parmi eux, une salle permettant de mesurer la température, le bruit et les émissions de CO2 d'un circuit d'échappement (photo). Sur place, les ingénieurs tchèques pourront ainsi travailler avec leurs homologues de chez Volkswagen et pourquoi pas développer à termes leurs propres blocs motopropulseurs. D'ores et déjà, l'une des autres usines de Škoda (située à Vrchlabí) se prépare à produire des transmissions DSG (boîtes automatiques à double embrayage) après un investissement de 170 millions d'euros. Bref, que de moyens investis par Škoda pour être en ligne de mire avec ses futurs objectifs. En 2010 déjà, la marque annonçait vouloir «doubler ses ventes d'ici à 2020». Ambitieux...