Dans son sketch intitulé «Coquette studette», l'humoriste Patrick Timsit explique ce qu'est une studette, soit un appart' encore plus petit qu'un studio ! Dans le même esprit, une mini-mesurette serait l'expression la plus appropriée pour qualifier l'une des futures mesures «pondues» par les têtes pensantes du gouvernement dans le PLF 2015. Il s'agit de l'«application de la taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles aux voitures à moteur électrique et à moteur hybride». Notre cher gouvernement est visiblement très emballé par le courant écologique, puisqu'on peut lire sur le texte du projet de loi que «vu sa contribution à la protection de l'environnement, il est proposé d'encourager l'utilisation de cette dernière catégorie de véhicules en lui appliquant le tarif prévu pour les voitures à moteur essence». Concrètement, cela signifie que les quelques acheteurs d'autos hybrides ou électriques, paieront une vignette calquée sur celle des voitures essence plutôt que diesel. Voilà de quoi susciter un sentiment mêlant la frustration au ridicule, du côté des importateurs automobiles qui proposent des autos écolos. Sans nous comparer à la Norvège qui a réellement accompagné l'essor de ce type de véhicules à travers une infinité d'avantages (exemption de vignette et de péage autoroutier, libre circulation dans les couloirs de bus, implantation de bornes de recharge gratuites dans les parkings...), force est de reconnaître qu'il aurait fallu un peu plus de volonté politique pour faire aimer la voiture verte. Mais pour cela, nos politiques ne sont visiblement pas encore mûrs.