Dans sa logique de diversification économique, le CongoBrazzaville met en place une politique de Zones économiques spéciales (ZES) qui couvre la quasi totalité des secteurs de l'économie. Les entreprises marocaines sont invitées à se lancer dans la compétition pour s'y installer. Bonne nouvelle pour les opérateurs marocains à la recherche d'opportunités en Afrique subsaharienne ! Le CongoBrazzaville offre une mine d'investissements à saisir. Ce pays d'Afrique centrale logé entre le Gabon et la République démocratique du Congo, s'apprête à concrétiser son programme de Zones économiques spéciales (ZES). Il s'agit de quatre nouvelles «régions de développement prioritaires» réparties sur l'ensemble du territoire, très riche en ressources naturelles. S'étendant sur 64.520 hectares, la ZES de Ouesso couvre la région septentrionale, alors que celle d'Oyo Ollombo, la plus vaste, s'étire sur 760.318 hectares. Dans le sud-est et sur le littoral atlantique, seront érigées celles de Brazzaville (164.100 ha) et de Pointe Noire (3.150 ha). «La fonction première de ces ZES est de booster les investissements et d'assurer la transformation locale des matières premières en créant de la valeur ajoutée», édicte Alain Akouala Atipault, ministre congolais chargé des ZES. Pour le gouvernement, l'objectif consiste aussi à «créer des emplois tout en renforçant les exportations congolaises». Ce gigantesque projet connaît actuellement ses derniers réglages avant son lancement. Investissements Globalement, à en croire les premiers schémas disponibles et dont Les ECO s'est procuré une copie, presque tous les secteurs phares de l'économie sont pris en compte. De l'agriculture aux infrastructures, en passant par l'agro-industrie, la production du bois et d'énergie, et par la logistique, les champions marocains peuvent déjà se mettre en phase d'approche. Conscientes du rôle des PME dans le tissu économique local et africain, les autorités congolaises disent leur réserver une place de choix. En tout, les investissements prévus pour l'aménagement de ces ZES se chiffrent à des milliards de dollars. Une fois la question du financement réglée, la compétition sera ouverte sur certains aspects relatifs à la construction des équipements de base. Mais plus que cela, le Congo vise à attirer les investisseurs capables de doter le pays d'une industrie de renommée. C'est une manière pour cet Etat pétrolier de réussir la diversification de son économie.