La capitalisation des connaissances est l'une des voies les plus efficaces pour développer la performance de l'entreprise et maintenir un avantage concurrentiel sur un marché qui devient de plus en plus agressif. L e Knowledge Management ou management des connaissances est un concept qui a révolutionné la gestion de l'information au sein de l'entreprise. Il est aujourd'hui devenu un facteur déterminant de la performance de l'organisation, et concerne principalement les connaissances liées au cœur de métier de l'entreprise et ses capacités stratégiques. Il est défini, par les théoriciens ainsi que les praticiens, comme un processus de capitalisation des connaissances tacites ou explicites, individuelles ou collectives. Il vise à formaliser le capital immatériel de l'organisation sous forme de processus et procédures, mais aussi à travers d'autres mécanismes de transfert d'apprentissage. Sans s'arrêter longtemps sur l'évolution des pratiques des entreprises en matière de KM (Knowledge Management), qui est passé de la 1re génération dominée principalement par les technologies et la modélisation des processus à une 2e génération qui prend également en compte la variable humaine (et plus uniquement les outils et procédures technologiques), nous passons à la 3e génération, qui à notre avis cherche à dépasser les contraintes organisationnelles et à créer des organisations intelligentes, au sein desquelles les échanges de pratiques se font sans formalisme hiérarchique. Ici, nous sommes dans l'entreprise organisée en réseaux. La capitalisation des connaissances est l'une des voies les plus efficaces pour développer la performance de l'entreprise et maintenir un avantage concurrentiel sur un marché qui devient de plus en plus agressif. En effet, le KM permet à l'organisation de repérer, formaliser, partager et maintenir ses connaissances stratégiques pour des gains de temps, de qualité et de coût. Nous remarquons aussi que l'adoption de la politique du Knowledge Management au sein de l'entreprise contribue à créer une synergie entre les membres de l'entreprise, surtout les anciens et les nouvelles recrues, et aide à éviter les conflits entre les générations, un des challenges de la fonction RH dans le monde.Il permet aussi de valoriser le capital intellectuel de l'entreprise qui prend une place de plus en plus significative dans le bilan de l'entreprise (Balanced Scorecard), tout en facilitant la collaboration entre les composantes de l'entreprise et en aidant à instaurer l'intelligence collective, facteur clé de tout avantage concurrentiel. En principe, le transfert d'expertise à travers le Knowledge Management passe par deux axes, à savoir celui de l'organisation/management et celui du développement des compétences. L'axe organisation/management permet à l'entreprise de capitaliser sur ses connaissances via l'élaboration des procédures, des modes opératoires et des manuels d'organisation, ainsi que l'adoption des techniques de coaching qui permettent aux coachs d'accompagner les coachés et leurs facilitent l'accès a l'information. En ce qui concerne l'axe de développement des compétences, il est déployé autour des techniques de mentoring et de tutorat, permettant aux seniors de transmettre aux juniors leurs acquis, cumulés au fil des années. Bien sûr, pour réussir cette démarche, la DRH ne doit pas omettre de motiver les deux parties. Il faut également compter les techniques de formation basées sur l'animation andragogique, les mises en situation, les vidéos adaptées, le partage d'expériences et les réflexions dans le cadre de groupes de travail. Les techniques de gestion de carrière, particulièrement les plans de succession, d'exposition et de mobilité horizontale et verticale, permettent aux ressources humaines de l'entreprise d'expérimenter plusieurs situations d'apprentissage. Ceci, sans oublier le BenchLearning qui permet aux individus et organisations d'échanger leurs best practices et de développer les partenariats et les alliances d'apprentissage par l'échange d'expériences via les conférences, les clusters et la publication (R&D). La Learning Expedition est également utilisée en se basant sur les visites de sociétés très ciblées et hautement performantes (Toyota, GE, Groupe OCP, etc.) et les rencontres de leurs dirigeants (Jack Welch, Mustapha Terrab, etc.).