Le juge américain n'a pas statué, lors de la dernière audience, dans l'affaire opposant l'Argentine à ses créanciers. Ainsi, aucune issue n'a encore été trouvée au litige. Lors d'une nouvelle audience tenue le mardi 3 mars dernier à New York, concernant le dossier de la dette argentine, le juge n'a pas statué, renvoyant ainsi à une éventuelle décision qui surviendrait à une date ultérieure. «Je ne vais pas prendre de décision cet après-midi», a déclaré le juge américain Thomas Griesa à l'issue de l'audience, d'après le site de la banque en ligne Boursorama. Rappelons que cette affaire de litige oppose le gouvernement argentin aux «fonds vautours» qui détiennent environ 7% de la dette argentine, que Buenos Aires a refusé de payer. Le juge était sollicité par la banque américaine Citigroup qui demandait l'autorisation d'honorer les différentes échéances à venir sur cette dette. Le but est d'éviter à l'Argentine de faire défaut sur plusieurs millions de dollars de créance à venir vis-à-vis de détenteurs d'obligations argentines encadrées par le droit local. Par ailleurs, certains créanciers concernés ont participé à la renégociation de la dette de l'Argentine, acceptant même une forte décote de leur investissement de départ. Abattu par les agences de notation Cependant, le remboursement a été bloqué par la décision du juge chargé de l'audience, qui n'a pas donné gain de cause aux fonds NML et Aurelius. Ces derniers ne sont pour l'accord, et demandent le remboursement intégral des obligations qu'ils détiennent. Afin de forcer le pays à respecter la décision de justice, le juge Griesa bloque depuis juillet 2014 les 539 millions de dollars déposés à la Bank of New York par l'Argentine, destinés à rembourser les créanciers ayant accepté les deux restructurations de la dette de 2005 et 2010. En conséquence, l'Argentine a été déclarée, en juillet dernier, en défaut de paiement partiel par les agences de notation Standard & Poor's et Fitch Ratings. Le ministre argentin de l'Economie, Axel Kicillof, a à nouveau critiqué mardi le juge Griesa, l'accusant d'empêcher le remboursement de la dette du pays et de favoriser les fonds vautours. «Ce que fait Griesa est étrange. Il n'y a pas de logique juridique, c'est une véritable sottise à des fins d'extorsion, et cela permet aux (fonds) de dire dans le monde entier que l'Argentine est K.O. car elle se porte mal, alors qu'en réalité, c'est qu'ils ont trouvé un juge avec lequel ils sont devenus amis», a dénoncé le ministre de l'Economie, toujours d'après Boursorama.