La banque a poursuivi sa dynamique de développement confirmée par de bonnes performances opérationnelles dans un contexte économique difficile. L' année 2014 été marquée par l'augmentation du coût du risque sur la place et par la même occasion pour le groupe BMCI. Cette situation a eu pour impact une baisse des bénéfices de la banque. Néanmoins, la baisse du coût du risque reflétant vraisemblablement la détérioration du contexte économique global, on ne peut se baser sur l'unique critère des bénéfices pour évaluer les performances de la BMCI. Une lecture plus détaillée du comportement de la banque en 2014 s'impose. À l'évidence, le groupe BMCI a poursuivi sa dynamique de développement confirmée par des indicateurs chiffrés. La banque a ainsi ouvert 15 agences l'année dernière pour porter son réseau à 371 agences. Le fonds de commerce «particuliers» s'est également développé de près de 10%. Moment fort de l'année 2014, la fusion entre BMCI Crédit Conso (BCC) et BMCI en juillet dernier a permis au groupe de mettre de nombreuses synergies au service du développement du crédit à la consommation. Cela s'est matérialisé par une augmentation de 13% de la production du crédit à la consommation sur l'année 2014. Aussi, la banque a poursuivi ses efforts d'efficacité opérationnelle et de simplification de process. Autre moment fort de 2014, la BMCI a été la première banque à obtenir le Label RSE (Responsabilité sociale de l'entreprise) de la CGEM. Bonne rentabilité Sur le plan opérationnel, le groupe BMCI a réalisé une bonne performance dans un contexte économique difficile, tout en renforçant son dispositif de maîtrise et d'anticipation des risques. Celui-ci a dégagé un produit net bancaire consolidé de 3,3MMDH, en progression de 4,5% comparé à la même période de l'année précédente, du fait des bonnes performances des revenus des activités de marché ( 51,6%) et de l'augmentation de la marge sur commissions (2,8%). Les frais de gestion, à 1,6 MMDH, sont en augmentation de 6,9% par rapport à décembre 2013, confirmant la politique de développement du réseau commercial. Par ailleurs, la BMCI affiche un coefficient d'exploitation de 48%, qui reste parmi les meilleurs du marché bancaire marocain. Le Résultat brut d'exploitation limite, en conséquence, sa hausse à 2,3% pour se fixer à 1,7MMDH. L'année dernière a aussi été marquée par l'augmentation du coût du risque sur la place, mais également pour la BMCI. Ce dernier s'accroît de 67% à 982MDH. Le résultat net social atteint 461,1MDH en 2014 contre 604,1MDH en 2013. Il ressort à 364,4MDH au niveau consolidé contre 639,9MDH en 2013. En matière de solvabilité, le groupe BMCI affiche un ratio de 14,8% tandis que son ratio de liquidité ressort à près de 130%. Au volet rendement, le Conseil de surveillance du groupe BMCI compte proposer à l'Assemblée générale du 28 mai 2015 un dividende de 30DH par action (soit un Pay-out de près de 86%), identique à celui de l'année précédente. Sur la base d'un cours en Bourse de 665DH observé le 19 mars 2015, le rendement du titre ressort à 4,5%, affichant un niveau très intéressant sur le marché marocain. Rachid Marrakchi Directeur général de la BMCI Les ECO : Quelle est la politique de tarificationde la BMCI ? Rachid Marrakchi : Elle est adaptée à chaque segment de clientèle. Pour chaque segment, nous avons un type de produits, une force de vente et une tarification dédiés. Nous essayons de réorienter la clientèle vers des produits qui coûtent moins cher, des produits qui ne génèrent pas de coûts supplémentaires. C'est ce principe directeur que nous essayons de mettre à profit : Quand le coût de revient baisse, la tarification suit. Quelles sont vos perspectives pour 2015 ? Aujourd'hui, il y a une dynamique commerciale. Nos performances opérationnelles sont en croissance et nous sommes en ligne avec la conjoncture. Le coût du risque est certes en augmentation, mais c'est un point dans le parcours. La conjoncture va s'améliorer et je crois que 2015 s'annonce de bon augure. Les investissements ont redémarré. Je pense qu'au deuxième semestre, nous aurons une dynamique plus importante. La BMCI compte-t-elle lancer sa banque participative ? Nous avons quasiment finalisé le projet, qui est en attente de quelques ajustements, lesquels seront liés aux circulaires que devra publier Bank Al-Maghrib. L'offre de la banque concernera à la fois les particuliers, les professionnels et les entreprises. Elle sera axée sur des produits de placement, des produits de financement et des services de banque au quotidien (cartes, chéquiers, banque à distance). Il s'agira d'une offre cohérente et complète. Nous allons nous appuyer sur l'expertise du groupe dans le domaine.