L'Agence urbaine de Meknès aura bientôt son schéma directeur d'aménagement urbain (SDAU) de l'agglomération ainsi que sa zone périphérique et un plan d'aménagement, avec la mise en cohérence des plans d'aménagements déjà élaborés. Et pour y parvenir une nouvelle approche a été adoptée dont l'objectif dépasse la simple mise en place d'un cadre référentiel urbanistique pour la planification et la gestion du développement urbain, mais qui vise également la mise en place d'une stratégie de développement urbanistique de l'agglomération du grand Meknès moyennant des projets porteurs de développement stratégique et durable pour le court, moyen et long termes. Ce projet aura aussi dans sa ligne de mire la valorisation des atouts de la région tout en tenant compte des contraintes et spécificités locales. En sachant que l'agglomération de Meknès a un potentiel de développement assez important. Capitale de la région Meknès-Tafilalet, et sixième centre urbain du pays, elle occupe une position importante à la confluence des routes reliant la côte atlantique, la région de Tanger-Tétouan et l'axe métropolitain central Rabat-Casablanca à l'oriental et au Tafilalet. Il faut dire aussi que la position de l'agglomération au cœur d'une région agricole riche lui confère une certaine valeur ajoutée. Mais, tâche noire sur le tableau, le SDAU homologué en 2001 s'était heurté à un certain nombre d'obstacles au niveau de sa mise en œuvre et certaines dispositions n'ont pas été respectées sur le terrain, notamment l'ouverture à l'urbanisation de la zone Sud dans le cadre de la procédure dérogatoire, sachant que le SDAU a préconisé que cette zone soit préservée en tant que «zone agricole intensive», où toute construction devrait être interdite, le lancement de projets structurants au niveau de l'agglomération non prévues par le SDAU comme l'Agropolis, dont il faut évaluer l'impact sur le développement futur de l'agglomération ou encore le fait que les zones touristiques prévues par le SDAU et reprises par les différents PA n'ont pas été valorisées, tandis que d'autres projets ont été autorisés ailleurs. En plus, les plans d'aménagement qui couvrent le territoire de la ville, établis d'une manière sectorielle selon l'ancien découpage administratif, présentent des discordances qui entravent le développement harmonieux de la ville, et leur mise en cohérence s'avère nécessaire. En tout cas ce qui est sûr, c'est que cette nouvelle stratégie de développement donnera un nouvel élan à la ville ismaélite et à sa zone périphérique.