Du 29 septembre au 1e octobre prochain, les professionnels du cuir organisent leur grand-messe avec la 4e édition de Marocuir. «Nous avons pu capitaliser sur les éditions précédentes et gagner en maturité, aussi bien en termes organisation qu'en termes d'exposants», souligne Jamal Bahar, DG de la Fédération marocaine des industries du cuir (FEDIC), qui organise son Salon en partenariat avec le Centre marocain de promotion des exportations (Maroc Export). Cet événement professionnel se tiendra au centre d'exposition de l'Office des Changes à Casablanca. Il regroupera plus de 150 exposants marocains et étrangers représentant différentes activités (chaussure, maroquinerie, vêtement en cuir, bagagerie, peaux et cuir, fournitures et accessoires...). «L'ambition de la FEDIC est de positionner ce Salon comme un rendez-vous incontournable dans la région euro-méditerranéenne. Marocuir nous permet de bien faire connaître l'industrie du cuir marocaine et de bien positionner et valoriser le made in Morocco», note Bahar. En effet, le Maroc est le 7e fournisseur en chaussures de l'Union européenne. Il a des atouts considérables, que la filière cuir devra développer davantage. Il s'agit notamment de la proximité géographique, de la disponibilité de la matière première, des procédures douanières réactives et simplifiées et d'une main d'oeuvre qualifiée, sans oublier les multiples accords de libre-échange. Côte performances, le cuir est l'un des rares secteurs à avoir bien résisté à la crise. Les exportations du secteur (toutes filières confondues) ont enregistré une croissance de 5,3% en 2009 et de 6,7% en 2010. Toutefois, cette croissance est aujourd'hui menacée avec la perturbation de l'approvisionnement du marché local, suite à la hausse de la demande étrangère en cuir semi-fini et de la spéculation (www.lesechos.ma). Par ailleurs, il faut rappeler que l'industrie marocaine est composée d'une branche tannerie de base exportatrice en partie, mais travaillant surtout pour les besoins du marché local, d'une branche maroquinerie et vêtements en cuir ainsi que d'une branche chaussure performante et tournée presque exclusivement vers l'extérieur. Celle-ci se taille la part du lion avec 80% de la production du secteur, 76% des exportations, 80% de la valeur ajoutée et 85% des investissements. Selon les statistiques de l'Office des changes, le Maroc importe plus de 50 millions de paires de chaussures par an, dont 45 millions importées de Chine. 30 à 40 millions de paires sont fabriquées au Maroc, par les entreprises qui ont pu résister à l'invasion des produits chinois, pour le marché local. La FEDIC estime ce dernier à plus de 80 millions de paires par an. Notons que le premier marché d'exportation pour la branche chaussure est la France. Cependant, les exportations vers l'Hexagone ne représentent en valeur que 2% de ses importations, 6,5% de celles de l'Espagne et 0,7% de celles de l'Italie. «Nous avons des part de marchés importantes à conquérir, rien que dans ces pays là», souligne Bahar. Bien évidemment, d'autres pays comme l'Allemagne, la Grande Bretagne et les pays d'Afrique ou du Golfe sont des marchés prometteurs.