Le Maroc présente ses atouts au Salon international du tourisme à Madrid. Son objectif est de renforcer sa visibilité sur le marché espagnol et de séduire de nouveaux marchés émetteurs, à l'instar du marché chinois. La 35e édition du Salon international du tourisme FITUR, à Madrid, est placée sous le signe de la relance. Cette année encore, et à l'instar des éditions précédentes, le Maroc y est représenté à travers une importante délégation réunissant responsable et professionnels du secteur. La mission principale de la participation nationale à cette messe internationale du tourisme est de renforcer la visibilité de l'offre marocaine à l'échelle internationale. À cet effet, le ministre de tutelle, Lahcen Haddad multiplie les rencontres et les tête-à-tête pour accomplir les objectifs tracés pour cette édition. «Il s'agit en premier lieu de renforcer la destination Ouarzazate», a déclaré aux ECO le ministre. «C'est un marché important auquel nous prêtons une attention particulière», ajoute-t-il. En ce qui concerne l'offre marocaine destinée aux Espagnols, un marché à fort potentiel pour le royaume, Haddad est décidé à vanter les atouts de Casablanca et Rabat, et à les présenter comme deux villes en mesure de susciter l'intérêt du visiteur voisin. «Sans oublier la destination Fès et les villes classiques comme Marrakech et Tanger, lesquelles ont déjà conquis le touriste ibérique», ajoute Haddad. Ce n'est pas tout. Le département géré par Haddad a dans sa ligne de mire la conquête de nouvelles régions espagnoles. De fait, le royaume espère drainer des vacanciers hors du triangle classique pourvoyeur de touristes espagnols à savoir Madrid-Catalogne-Andalousie. «Notre objectif est de séduire les régions du Pays basque, de la Galicie et de toute la zone nord de l'Espagne, des communautés connues pour leur important pouvoir d'achat», souligne le chargé du portefeuille du tourisme marocain. De ce fait, les efforts du Maroc pour briller aux yeux du touriste ibérique s'explique par la place qu'occupe désormais ce vacancier voisin. L'Espagne est le deuxième émetteur après la France, et le royaume est la première destination hors Europe des vacanciers ibériques. De ce fait, ils étaient environ 750.000 à se rendre sous nos latitudes en 2014. Le FITUR est aussi l'occasion de sceller des partenariats. À cet égard, les ministres marocain et espagnol du secteur se sont accordés pour mener des actions conjointes en vue de séduire le touriste chinois. «Il s'agit d'un touriste qui a l'habitude de visiter plus d'un pays durant son déplacement. De par ce constat, nous nous sommes entendus avec nos partenaires espagnols sur le fait de formuler des packs afin d'attirer cette clientèle vers nos deux pays», explique Haddad. La partie marocaine devrait aussi mener des négociations pour convaincre les transporteurs aériens de renforcer leurs dessertes vers le royaume. «Nous avons déjà eu des pourparlers avec le groupe Iberia qui n'a pas caché son intérêt pour le Maroc», se félicite le responsable marocain. Or, pour ce dernier, les professionnels du secteur doivent participer à la tâche. «Il ne s'agit pas seulement de programmer des liaisons et de renforcer l'offre aérienne; encore faut-il attirer les touristes et remplir ces aéronefs, et c'est à ce niveau qu'interviennent les professionnels du secteur», plaide t-il. Rappelons que la compagnie low-cost Vueling a déjà annoncé l'inauguration d'une ligne Barcelone-Rabat le 20 juin prochain, qui devrait compter deux vols hebdomadaires, le mardi et samedi. Le roi Felipe séduit par le stand marocain La première journée du Salon international du tourisme de Madrid (FITUR) a été chargée en symbolique pour la délégation marocaine. Le roi Felipe a, en compagnie de son épouse, rendu une visite remarquée au pavillon marocain, et ceux-ci ont été accueillis par Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, et l'ambassadeur du Maroc à Madrid. Cette visite hautement symbolique a attiré des dizaines de journalistes et photographes de différents médias internationaux. La symbolique est d'autant plus forte que le roi, initialement attendu au pavillon égyptien (mitoyen au pavillon marocain), a préféré commencer par visiter la délégation marocaine, avant de s'enquérir de la délégation égyptienne.