La 3e édition de ce forum s'est tenue à Marrakech le week-end dernier. L'instauration d'une plateforme de coopération transatlantique est plébiscitée. Objectif. Renforcer le dispositif sécuritaire. «Sécurité» le mot est revenu plusieurs fois en leitmotiv durant la 3e édition des Dialogues de l'Atlantique à Marrakech, durant le weekend dernier. Le forum Atlantic Dialogues a été organisé par OCP Policy Center, en partenariat avec le German Marshall Fund of the United States (GMF), dans l'objectif de promouvoir le partage d'idées, le partenariat stratégique et le co-développement entre les deux rives de l'Océan Atlantique. Ces rencontres d'échanges et de débats, qui soufflent cette année leur troisième bougie, ont réuni un large panel de personnalités et d'experts de renommée mondiale. Ainsi, 350 hauts dirigeants ont fait le déplacement à Marrakech pour prendre part aux différentes plénières et travaux de ce forum, représentant 45 pays d'Europe, d'Amérique du Sud, des Caraïbes, d'Afrique, en plus des Etats-Unis, du Canada, de la Chine et de l'Inde. Pour les participants, la sécurité est un problème majeur à prendre en considération afin d'asseoir une coopération positive. «La criminalité qui peut avoir un effet dévastateur sur les économies des pays», le cas du Brésil est cité en exemple. Le radicalisme et le terrorisme, les épidémies (le virus Ebola), les effets des changements climatiques ou encore la sécurité commerciale menacée dans les océans à cause de la piraterie. Les participants s'accordent à dire qu'il faut conjuguer les efforts afin de passer à la vitesse supérieure pour assurer un impact positif mondialisé. La séance inaugurale des Dialogues de l'Atlantique, tenue, vendredi dernier, a été marquée par les allocutions de Karen Donfried et de Karim El Aynaoui, respectivement présidente du German Marshall Fund des Etats-Unis(GMF) et directeur général d'OCP Policy Center. L'importance de cette troisième édition a été soulignée dans la mesure où elle permettrait l'instauration d'une plateforme de coopération transatlantique afin de parvenir à tisser des relations élargies de confiance entre les différents pays riverains de l'Océan Atlantique. Pour sa part, Youssef Amrani, chargé de mission auprès du Cabinet royal, a mis l'accent sur l'effet de leviers humains, socio-économique et politique, que pourrait engendrer la mise en place de partenariats stratégiques entre les Etats atlantiques. «Nous partageons les mêmes valeurs mais également les mêmes menaces», a-t-il précisé. Le programme de l'édition 2014 a aussi brassé diverses thématiques transnationales, étroitement liées à l'actualité internationale. Pour les participants, les mutations que connaissent les pays riverains de l'Atlantique incitent, plus que jamais, à instaurer des modèles structurés de partenariat et de développement communs, malgré les divergences des stratégies et des préoccupations de chaque pays. Cette mutualisation des schémas et les dynamiques de croissance économique et de développement humain des pays baignés par l'Atlantique, devra prendre en considération l'émergence des grandes puissances hors de l'espace atlantique, comme la Chine, l'Inde et le Japon. La totalité de ces préoccupations, étatiques ou émanant du secteur privé, sont à inscrire dans une conjoncture économique marquée par la décélération des activités traditionnelles et la recrudescence de l'importance des nouvelles technologies. Les participants aux Dialogues de l'Atlantique 2014 ont évidemment débattu de l'enjeu de la sécurité alimentaire et du développement d'une agriculture responsable. Un enjeu d'autant plus crucial que la population mondiale dépassera les 9 milliards de personnes d'ici 2050 et ne manquera pas d'impacter la demande alimentaire occasionnant ainsi une forte pression sur les terres arables. C'est dans cette configuration, que le continent africain, qui dispose d'atouts naturels indéniables, devra consolider les bases de sa révolution agricole.