Huit conventions entrant dans le cadre du plan de développement de la région (2015-2020) votées à l'unanmité. Elles portent sur la mobilité, la lutte contre l'habitat insalubre, la réhabilitation des infrastructures culturelles et sportives, la préservation du patrimoine... Mais reste à savoir si ces conventions vont être réalisées. Un vote à l'unanimité. Les élus du Conseil de la région du Grand Casablanca, réunis en session extraordinaire jeudi 23 octobre, ont voté à l'unanimité huit conventions entrant dans le cadre du plan de développement de la région (2015-2020), lancé par le Souverain en septembre dernier. Elles portent sur plusieurs axes, dont la mobilité, la lutte contre l'habitat insalubre, la réhabilitation des infrastructures culturelles et sportives, la préservation du patrimoine... Si globalement les élus ont exprimé leur volonté de faire évoluer les choses à Casablanca, certains restent toutefois pessimistes quant à la concrétisation et la réalisation de ces accords «La région avait conclu et validé plusieurs conventions et qui n'ont jamais vu le jour», souligne Abdelkrim Amri, élu de la région et syndicaliste de la CDT. Sur ce point, il faut savoir que le développement de la métropole nécessite beaucoup d'infrastructures, d'espaces verts et d'autres équipements de proximités. Et ces conventions devraient normalement permettre de concrétiser les objectifs du programme 2015-2020. Mais, précise le syndicaliste, « l'on se pose quand même la question de savoir si ces objectifs vont être réellement concrétisé sur le terrain et si les engagements pris devant le roi Mohammed VI vont être respectés». Le même élu ne mâche pas ses mots. «La politique générale du gouvernement ne va pas dans ce sens. Il y a une contradiction entre la politique de la gestion locale dans l'ensemble des villes du royaume et cette «politique de marginalisation» que les marocains vivent sur le terrain». Pour Ahmd Brija, également élu et président de l'Arrondissement de Sidi Moumen, la nouveauté tient plutôt à «l'implication et à la coordination entre les différents intervenants pour la concrétisation effective de toutes les conventions». «Ces convention ont la garantie de réussite, car elles ont été signé devant le Souverain. Et tous les budgets nécessaires seront consacrés à leurs aboutissements. Tout les intervenants y ont d'ailleurs été associés à même de corriger toutes les erreurs ayant été commises au par avant», souligne-t-il. D'ailleurs, en vertu de ces conventions, le conseil de la ville et celui de la région s'engagent à suivre le bon déroulement des opérations s'inscrivant dans le cadre de ce programme qui profitera à tous les domaines et à les quartiers de la métropole. Pour sa part Mohamed Boukhayam, un autre élu de la région, estime que «les conventions ayant été adoptées vont certainement donner une nouvelle dynamique à la région du Grand Casablanca. Mais il faut souligner l'absence d'un domaine très important, celui de l'artisanat. Casablanca est aujourd'hui concerné par un programme de développement 2015-2020, mais le secteur de l'artisanat n'est pas concerné», lance-t-il, non sans colère. Avant de conclure «on a ignoré un secteur dont nulle n'ignore le rôle essentiel dans l'économie nationale, notamment en matière de formation, d'encadrement, de tourisme».