Nouvelle consécration pour l'écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun. L'auteur de «La nuit sacrée» a été récompensé par le Prix de la Paix Erich Maria Remarque pour son œuvre «favorisant la coexistence pacifique entre les cultures chrétienne et islamique», a indiqué mardi son éditeur français Gallimard. Une coexistence pacifique entre ces deux cultures, manifestée notamment à travers «son dernier essai portant sur le printemps arabe», a indiqué le président du jury et recteur de l'université d'Osnabrück. «L'étincelle. Révolte dans les pays arabes». Tel est le titre du dernier ouvrage de Ben Jelloun où il livre une analyse à chaud des mouvements de contestation dans le monde arabe amorcés fin 2010. Tenant compte de la spécificité et de l'histoire de chaque pays touché par ces mouvements, l'écrivain tangérois envisage les issues possibles des révolutions en marche, notamment en Libye et en Syrie. Edité le 6 juin dernier dans plusieurs pays, notamment en France, en Italie et en Allemagne, «L'étincelle. Révolte dans les pays arabes» a été bien accueilli par le public. C'est ce qui explique d'ailleurs le choix du jury du Prix de la Paix. Remis tous les deux ans à l'auteur du meilleur essai journalistique, du meilleur texte ou du meilleur roman abordant le thème de «la paix intérieure et extérieure», le Prix de la Paix avait été décerné en 2009 au Suédois Henning Mankell, célèbre pour ses romans policiers. Tahar Ben Jelloun, lui, recevra son prix le 16 septembre prochain à l'hôtel de ville d'Osnabrück, dans le nord-ouest de l'Allemagne.