Les résultats de la session ordinaire sont à oublier pour plus de 175.000 élèves qui tenteront à nouveau leur chance pour avoir le diplôme de fin d'études secondaires le 9 juillet prochain, soit 45% des candidats présents lors de la 1re session. La hausse de 8% des candidats au cours de cette année scolaire 2012-2013 n'a pas eu pour effet direct l'amélioration du taux de réussite, qui est resté largement en dessous de celui de l'année précédente, soit 37,9 %. Ce recul montre avant tout que les nouvelles mesures introduites par le département d'El Ouafa, destinées à sauvegarder la crédibilité du diplôme, ont apparemment bien fonctionné. Un large pouvoir discrétionnaire a été en effet accordé aux comités de correction, de même que des critères communs ont été mis en place pour l'ensemble des académies régionales d'éducation afin d'éviter les disparités des niveaux de difficulté des épreuves. La révision des procédures de correction des épreuves a été aussi opérée. Le bilan en recul concerne également les candidats libres qui forment 13,3% des 146.979 nouveaux bacheliers, contre 15,21% en 2012. Le même dispositif appliqué pour les candidats scolarisés a été appliqué aux 72.992 candidats libres, qui ont effectivement passé la 1re session du Bac. L'écart entre le taux de réussite des filières scientifiques et littéraires se creuse au fil des années. Les bacheliers littéraires forment de moins en moins le contingent annuel des admis aux épreuves de la session ordinaire, avec un pourcentage de 27, 8%, contre 45,9% de bacheliers dans les branches scientifiques et techniques. Cette disparité est expliquée par une forte orientation vers l'accompagnement des écoles publiques aux besoins en techniciens pour plusieurs domaines, qui restent la cible préférée de l'écrasante majorité des bacheliers. L'un des faits marquants des résultats demeure sans aucun doute le nombre toujours impressionnant de candidats qui s'absentent le jour de l'examen. Cette année, ils étaient 97.059 élèves régulièrement inscrits pour passer les épreuves de la session ordinaire, sans qu'ils n'arrivent à passer leurs examens. Le département de tutelle doit certainement s'atteler à ce problème, puisque ce sont finalement 387.721 candidats sur 484.780 qui ont passé effectivement les épreuves. Les données du ministère publiées au lendemain de la publication des résultats n'indiquent ni les motifs de ces absences ni l'éventualité de leur réadmission pour la session de rattrapage. Au niveau de la communication des résultats, le service dédié «Taalim.ma», a rencontré des difficultés la veille et le jour de l'annonce des résultats, tout comme le site du ministère de l'Education qui est resté inaccessible durant 3 jours. Il reste à noter que le délai de 7 jours, jugé expéditif, a été maintenu entre la fin de la session de rattrapage et le déroulement des délibérations programmées respectivement les 11 et le 18 juillet.