Depuis le 1er septembre, les précipitations moyennes enregistrées dans les bassins ont varié de 9 mm à 1 178 mm. Les bassins tangérois et de l'Ouergha ont été les plus arrosés. Les données météorologiques confirment bel et bien ce que nous avons pu constater depuis quelques semaines, à savoir que les précipitations ont été cette année supérieures aux années précédentes. Depuis le 1er septembre 2012 et jusqu'au 22 mai dernier, il s'est ainsi déversé en moyenne, et sur tout le pays, entre 9 et 1 178 mm d'eau, selon la situation pluviométrique transmise par le département de l'eau. La majorité des bassins observés présentent ainsi des excédents estimés entre 1% et 76% par rapport à la normale. Ce sont les bassins du Tangérois (1 178 mm), du Loukkos (999 mm), de Sebou (683 mm), du Souss Massa et Tamri (402 mm) qui ont enregistré les plus importants excédents, ceux-ci étant estimés entre 25 et 70%. Localement, ces régions ont d'ailleurs connu d'importantes «pluies maximales». En tête de liste figure Jbel Outka, dans le bassin du Sebou, qui a enregistré 2 409 mm de précipitations depuis le début de l'année hydrologique. Suivent Beni Harchane, localité du Tangérois, qui a connu un maximum de 1 463 mm et Boufarrah, dans la région du Loukkos avec 1 319 mm. Du côté du bassin de Tensift (297 mm) et de la Moulouya (201 mm) et du bassin côtier méditerranéen Ouest (737 mm), des excédents entre 10 et 25% ont été enregistrés. A titre exemple, le barrage Moulay Hassan Bel Mehdi a connu un maximum de 1 109 mm. Les bassins de l'Oum Er Rbia (433 mm), du Bouregreg (422 mm) et le bassin côtier méditerranéen de l'Est (318 mm) n'ont enregistré que de légers excédents, entre 1 et 10%. Toute cette pluie a bien entendu provoqué d'importantes crues avec des débits maximums variant de 300 m3/s à 4 500 m3/s. Au final, seuls les bassins du Drâa (84 mm) et de Ziz Guir et Rheriss (95 mm) sont déficitaires avec respectivement 38% et 31% de déficit par rapport à la normale. Les apports d'eau dans les barrages dépassent largement le niveau de la saison précédente Sans surprise, les pluies de cette saison ont permis de «générer des écoulements d'eau importants», comme le précise le département de l'eau. «Le volume global des apports d'eau enregistrés sur l'ensemble des grands barrages, au cours de cette période, est évalué à 15,5 milliards de m3», ajoute-t-on. Un excédent de 22% par rapport à l'apport moyen de la même période des séries longues observées et un excédent de 230% par rapport à la saison dernière ont été enregistrés. Au 22 mai 2013, les barrages nationaux présentaient ainsi un taux de remplissage global de 87,4%, contre 70,4% à la même date en 2012. Si toute cette eau est la bienvenue pour la culture «mazouzia», c'est-à-dire hors saison car plantée en janvier et février par exemple, à savoir les légumineuses et le maïs notamment, elle a toutefois un impact négatif sur la culture céréalière.