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Y en a marre de devoir tout suivre !
Publié dans La Vie éco le 31 - 05 - 2013

Il y a un moment dans la vie où on ne supporte plus de devoir répéter à l'infini les mêmes choses, de suivre tout et d'être en permanence stressé parce que l'on sait que même avec tout ça, il y aura des erreurs, des oublis, ce n'est jamais ce que je veux vraiment !
Eh bien, c'est mon cas aujourd'hui, je ne veux plus avoir à suivre tout le travail de mon équipe en permanence, devoir les relancer, leur rappeler leurs engagements, voire faire à leur place le travail qui leur incombait pour éviter que des retards trop flagrants ne surviennent. Je suis fatigué !
Je sais, c'est certainement pas facile à entendre (ou lire) mais nous avons l'équipe que nous méritons : celle que nous avons façonnée au fil des années et de nos bonnes ou mauvaises… pratiques !
Einstein et la folie
Vous la connaissez la définition de la folie, selon Einstein ? C'est «vouloir obtenir des résultats différents en faisant toujours la même chose de la même façon», alors voyons, si vous correspondez au manager «producteur de singes à la chaîne» :
1. Vous avez tendance à «materner» vos équipes.
2. Vous voulez toujours que les choses soient faites à votre façon.
3. Vous sollicitez peu voir jamais leur avis.
4. Vous les «fliquez» par des appels, réunions, emails pour savoir «où ils en sont».
5. Vous êtes vous-même si débordé que vous oubliez parfois de faire le suivi de votre suivi.
6. Vous rachetez la délégation très fréquemment puisque ce «sera mieux fait si vous vous en occupez vous-même».
Alors ? Que répondez-vous à ces questions ? Si c'est par l'affirmative, ne vous étonnez pas qu'aujourd'hui vous soyez dans une situation à devoir jouer tous les instruments de musique, c'est tout simplement que vous avez oublié la raison d'être de votre rôle : être dans le faire/faire et non dans le FAIRE ! Vous voulez que «ça change» ? Alors commencez par changer votre façon de faire… et surtout en arrêtant d'infantiliser votre équipe.
Sanctionner
Que se passe-t-il concrètement quand un collaborateur a pris du retard sur un livrable ? Eh bien, le manager finit par reprendre le sujet et le traite (bizarrement souvent le week-end) à sa place.
Que devrait-il se passer NORMALEMENT ?
Tout simplement, c'est au collaborateur de passer son week-end à boucler SON dossier !
Mais au-delà de la responsabilisation sur l'engagement du collaborateur il s'agit aussi de SANCTIONNER ses défaillances. Ainsi, l'entretien annuel d'évaluation est l'outil idéal pour cela. Mais si vous préférez distribuer des 5/5 à tout va «pour avoir la paix» alors ne vous étonnez pas du mode de fonctionnement de certains collaborateurs qui savent rester dans l'impunité…. grâce à vous !
Alors n'oubliez pas ces deux règles très simples : ne rachetez jamais la délégation et sanctionnez équitablement la bonne comme la mauvaise performance !
Et émotionnellement ?
Il me semble qu'il est grand temps que vous remettiez en question votre investissement émotionnel dans votre travail. Car, à garder «la tête dans le guidon» comme vous le faites vous risquez bien de rencontrer un mur !
Alors, si vous essayez de vous impliquer DIFFEREMMENT dans votre job ?
Non pas de vous désengager mais plutôt d'aborder vos responsabilités sous un autre angle : celui de la rationalité et le mise en perspective ?
Vous engager MOINS émotionnellement vous permettra sans doute d'être plus efficace, de prendre aussi du recul face aux évènements, de savoir les analyser pour pouvoir apporter un plan d'action correctif, voire d'être dans l'anticipatif ! Mais cela ne doit surtout pas occulter un point nodal de votre mode de management qui doit gagner l'engagement de votre équipe ! Plutôt que de les obliger à faire ce que vous demandez, donnez-leur envie et surtout… FAITES-LEUR CONFIANCE !


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