Le gouvernement déploie une série de projets ambitieux pour répondre aux enjeux stratégiques du pays. Qu'il s'agisse du transport aérien, de la gestion des ressources en eau ou de la souveraineté alimentaire, l'Exécutif, sous la houlette d'Aziz Akhannouch, mise sur des solutions innovantes et durables pour renforcer la résilience économique et sociale du Royaume. Suivez La Vie éco sur Telegram Lors de la séance des questions de politique générale à la Chambre des représentants, tenue le 16 décembre à Rabat, Aziz Akhannouch, chef de gouvernement, a dressé un panorama des projets stratégiques en cours ou finalisés. Transport aérien, infrastructures portuaires, gestion de l'eau et souveraineté alimentaire et sanitaire figurent en tête de l'agenda gouvernemental. Parmi les priorités absolues : la sécurité de l'approvisionnement en eau potable et d'irrigation et la souveraineté alimentaire, des piliers essentiels pour garantir la stabilité économique et sociale du Maroc.
Lors de son intervention, Akhannouch a exprimé la fierté du Maroc face aux progrès réalisés, malgré les défis persistants. Il a salué le rôle déterminant de l'Etat et des investissements publics dans le développement, tout en soulignant l'importance de renforcer le secteur social. Selon lui, les investissements de l'Etat continuent de porter leurs fruits, démontrant l'efficacité d'une planification à long terme pour l'économie nationale. Toutefois, il a reconnu que tout n'est pas encore parfait et qu'il y a encore du travail à faire. Il est essentiel d'avoir une vision équilibrée des réalisations, en saluant les efforts tout en restant conscient des défis à relever. Concernant le transport aérien, le chef du gouvernement a indiqué que le renforcement du réseau d'aéroports et la mise en place d'une feuille de route pour le tourisme ont permis d'enregistrer un trafic aérien record avec plus de 27 millions de passagers en 2023, contre 25 millions en 2019. De même qu'un nouveau record a été enregistré avec 24,3 millions de passagers entre janvier et fin septembre 2024, ce qui représente une augmentation d'environ 20% par rapport à la même période l'année précédente. Pour continuer sur cette lancée, le gouvernement a élaboré un plan pour doubler la capacité de transport aérien dans le cadre de la feuille de route du secteur touristique 2023-2026, en lançant plus de 32 nouvelles lignes aériennes avec une capacité totale de 250.000 passagers. Par ailleurs, le chef du gouvernement a précisé que les orientations royales ont poussé le gouvernement à agir avec sérieux et responsabilité pour renforcer la sécurité stratégique du secteur prioritaire, surtout en ce qui concerne la gestion du stress hydrique, la souveraineté alimentaire et le renforcement de la sécurité alimentaire du Royaume. «À cet égard, nous attirons votre attention sur le fait que le gouvernement a accordé une attention exceptionnelle à ces domaines vitaux en leur permettant d'emprunter des voies prometteuses de transformation et de reconfiguration de leurs capacités de production, afin d'améliorer leur capacité à répondre aux besoins nationaux et à faire face aux risques liés à la garantie de la sécurité », a-t-il déclaré devant les députés. Le gouvernement s'active à accélérer la réalisation des projets de dessalement de l'eau de mer et à développer une industrie locale pour produire de l'eau potable. Cela se fait en poursuivant la mise en œuvre de sept projets et en lançant les travaux de plusieurs nouvelles stations de dessalement d'eau de mer d'ici 2030, en plus des 14 stations déjà existantes. L'objectif est d'augmenter la capacité actuelle qui est d'environ 254 millions de mètres cubes pour atteindre une capacité totale d'environ 1,7 milliard de mètres cubes par an d'ici 2030. En ce qui concerne l'eau potable, le gouvernement a décidé d'accélérer la mise en place du programme national pour l'eau potable et l'irrigation 2020-2027, en alignement avec les orientations royales qui visent à renforcer l'offre de ressources en eau pour garantir 100% de satisfaction des besoins en eau potable et couvrir au moins 80% des besoins en irrigation. Pour développer l'offre en eau, notre pays a mis en place des programmes stratégiques dans le cadre d'une politique de barrages, comme approche préventive à long terme pour éviter les conséquences graves liées à la rareté des ressources en eau et à leur caractère fluctuant. Parallèlement, le gouvernement s'efforce d'accélérer la réalisation des grands projets. En matière d'investissement, un engagement financier de 16 MMDH a été consenti pour le transport de l'eau, ce qui démontre la volonté de l'Exécutif de surmonter les défis liés à l'approvisionnement en eau. Par ailleurs, des programmes visant à garantir l'autosuffisance alimentaire sont déployés, dans l'objectif de réduire la dépendance aux importations. L'accent mis sur la reconfiguration des capacités de production révèle une flexibilité nécessaire pour répondre aux besoins nationaux. Par ailleurs, pour poursuivre le soutien à la production des ressources en eau non conventionnelles, le gouvernement s'active pour accélérer la réalisation de projets de dessalement de l'eau de mer et développer une industrie locale de production d'eau potable. Enfin, le chef du gouvernement a indiqué que le gouvernement est conscient de l'importance des infrastructures portuaires dans l'économie, étant donné que la plupart des échanges commerciaux internationaux du Maroc se font par voie maritime, ce qui représente un levier pour l'intégration économique dans notre pays. C'est pourquoi le gouvernement continue de mettre en œuvre les directives royales, en développant le réseau maritime à travers la construction de plusieurs ports, notamment le port de Nador West Med, dont le coût s'élève à 11 MMDH et dont les travaux devraient être achevés dans les premiers mois de l'année 2025. Parallèlement, le gouvernement avance dans la réalisation du nouveau port de Dakhla Atlantique, d'un coût d'environ 13 MMDH.
Enfin, le développement territorial reste l'une des grandes orientations de la vision royale. Le pays a œuvré pour remédier au manque d'accès aux infrastructures de base en matière de santé, d'éducation, d'électricité et d'eau, que ce soit par le biais d'investissements sectoriels ou à travers des programmes spécifiques, comme le programme de réduction des disparités territoriales et sociales dans le monde rural, qui a bénéficié d'un budget de 50 milliards de dirhams depuis 2017 jusqu'à présent. Depuis 1999, le nombre d'établissements hospitaliers est passé de 110 à 177 en 2024. De même que le nombre d'institutions de soins de santé primaire est passé de 2.138 à 3.066, ce qui représente une augmentation de 58% d'ici fin 2024. De plus, le nombre d'établissements éducatifs est passé de 7.455 en 1999 à 12.000 en 2024, soit la création de 4.600 institutions durant cette période, dont 62% se trouvent dans les zones rurales. Le nombre d'institutions universitaires est également monté de 73 pour l'année universitaire 1999-2000 à 162 pour l'année universitaire 2024-2025. Pendant ce temps, le nombre d'établissements de l'OFPPT est passé de 185 à 474 en 2024. De même que 7 cités des métiers et des compétences ont été ouvertes dans 7 régions. Par ailleurs, le programme « Villes sans bidonvilles » a amélioré les conditions de vie d'environ 347.000 familles et a annoncé 61 villes sans bidonvilles sur 85. En ce qui concerne les infrastructures, les interventions de l'Initiative nationale pour le développement humain ont permis d'aménager 8.200 km de voies carrossables, et 230.000 familles ont bénéficié d'eau potable. De plus, 60.000 logements ont été raccordés à l'électricité et 519 centres de santé ont été réhabilités.