Chaque fois c'est la même chose, je dépose une demande de congé et elle est refusée car «il y a trop de travail en ce moment, ce n'est pas le moment», alors j'ai fini moi-même par ne plus en demander. J'ai pu «grappiller» deux ou trois jours de temps en temps mais cela ne suffit pas vraiment pour se reposer. La situation est toujours la même dans l'entreprise et a même empiré, je vois se profiler très nettement une fin de non recevoir à ma demande de congés. Mais j'en ai vraiment besoin et cette fois-ci je voudrais voir ma demande signée (le plus tôt possible, pour que je puisse m'organiser) et dans les créneaux que j'ai demandé (hors Ramadan). Mon patron est un grand bosseur qui donne l'exemple et prend très rarement des congés mais je voudrais qu'il comprenne que tout le monde n'est pas aussi résistant et qu'après 4 ans sans congé je le mérite bien. Que me conseillez-vous ? C'est de votre faute ! Monsieur Carnegie a dit «il faut se reposer AVANT d'être fatigué» car si nous attendons trop, recharger nos batteries prend beaucoup plus de temps et nous ne sommes plus bons à rien au travail : si vous ne l'avez pas fait c'est d'abord et avant tout de votre faute. En effet, si vous aviez réellement souhaité prendre des vacances vous l'auriez fait. Vous ne l'avez tout simplement pas décidé. Et si c'est le cas, c'est sans doute parce que vous avez du mal à vous déconnecter du travail. Que vous avez «peur» de vous absenter : et si le travail ne se faisait pas correctement ? Et si on se rendait compte que finalement je ne suis pas indispensable ? Quelles qu'en soient les raisons, ce serait vraiment très intéressant de chercher à y répondre car, en attendant, vous souffrez de ce manque de repos mais votre famille aussi certainement. C'est une question de priorité tout simplement. Affirmez-vous Si vous ne décidez pas une bonne fois pour toutes que vous allez prendre des vacances, effectivement, cela n'arrivera jamais. Aussi, prenez votre agenda, et barrez les jours que vous aurez choisis, faites-le, même plusieurs mois à l'avance, car, dans le cas contraire, vous verrez votre agenda se remplir peu à peu et vos vacances s'évanouir dans une tornade de réunions, conf call et autres engagements «IMPOSSIBLES» à décaler ! Dernier avantage : le plaisir de voir la date des congés se rapprocher et le tonus que cela nous donne pour tenir durant les jours difficiles. Dites-vous que vous n'avez pas à fonctionner «COMME VOTRE CHEF» ! Si lui est une machine de travail, qu'il ne souhaite pas se reposer, cela n'est pas forcément votre cas et en cela vous êtes dans votre droit ! Aussi, affirmez-vous, et présentez-lui votre demande de congé avec fermeté et courtoisie et n'hésitez pas à partager avec lui votre enthousiasme à ce sujet : le lieu choisi, la réaction de votre famille à cette idée, le besoin que vous avez de prendre du recul et… Cultivez votre indispensabilité Fini le temps où l'on se disait : «Si je les forme trop je ne servirai à rien et je risque de perdre mon job» du moins, dans les entreprises du XXIe siècle un vent de modernité souffle, et l'heure est au manager qui sait déléguer, responsabiliser et donc faire monter en compétences ses équipes ! Etre indispensable n'est pas le facteur clé d'une carrière à succès, bien au contraire. Aussi, à vous de suivre le mouvement et de revoir vos méthodes de gestion d'équipe. Listez durant une semaine tout ce que vous avez fait et analysez les tâches que vous auriez dû déléguer. Puis posez-vous la question : Pourquoi n'ai je pas délégué ? Deux réponses possibles : vous aviez envie de le faire, ou vous ne pouviez pas déléguer car vous pensiez que votre collaborateur n'est pas capable ! Il faut que vous aidiez votre équipe, que vous la challengiez, l'accompagniez et que vous soyiez prêt à gérer ses erreurs. Ainsi, vous pourrez non seulement vous absenter mais aussi éviter d'être sollicité par des appels et emails incessants et profiter de vraies bonnes vacances.