Les intervenants ont mis en exergue l'impact direct des questions liées aux femmes, à la mobilité et aux changements climatiques sur la sécurité alimentaire et la paix dans la région du Maghreb et de l'Afrique. Suivez La Vie éco sur Telegram La nécessité d'une approche globale pour aborder les liens entre les questions des femmes, des migrations et des changements climatiques a fait l'objet d'une conférence tenue à Rabat. Organisé par la Fondation ConnectinGroup International et l'Union du Maghreb Arabe (UMA), avec le soutien de la Fondation Friedrich Naumann, cet événement a mis en lumière les défis liés à la mobilité des femmes confrontées aux impacts des changements climatiques. L'objectif était de formuler des recommandations pour promouvoir l'égalité des genres et le développement durable. La présidente de la Fondation ConnectinGroup International, Nouzha Bouchareb, a souligné l'importance de cette thématique, notamment en prévision de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28). Elle a mis en avant le besoin de transformer les interconnexions entre "femme, migrations et changements climatiques" en moteur de développement grâce à des stratégies définies. Cette rencontre a également permis de souligner le rôle du Maroc dans la lutte contre les changements climatiques depuis l'Accord de Paris, mettant en avant son modèle de gestion des migrations comme contribuant au développement durable du continent. Les intervenants ont souligné l'importance de sensibiliser la communauté internationale à la mobilité dans le contexte actuel de crise climatique. Ils ont mis en exergue l'impact direct des questions liées aux femmes, à la mobilité et aux changements climatiques sur la sécurité alimentaire et la paix dans la région du Maghreb et de l'Afrique. La directrice de l'Observatoire africain des migrations, Namira Negm, a insisté sur la nécessité de politiques visant à endiguer les phénomènes climatiques qui poussent de nombreuses femmes à migrer, en leur offrant des opportunités d'emploi et des conditions de vie dignes à travers des projets de développement. Enfin, les intervenants ont formulé plusieurs recommandations dont notamment la nécessité de la prise en compte des priorités et des besoins des femmes dans les programmes d'adaptation et d'atténuation, le transfert des technologies et l'amélioration de l'accès des femmes aux ressources financières liées aux changements climatiques et aux migrations, la prise en considération du nexus « femmes, mobilité et climat » dans toutes les politiques publiques et stratégies sectorielles notamment la politique climatique, programmes de transition énergétique, de mobilité et de promotion de l'autonomisation des femmes et d'égalité de genre et bien d'autres aspects.