L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, a déconstruit, mercredi devant les membres de la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, les sept mensonges fondateurs de l'agenda séparatiste de l'Algérie au sujet du Sahara marocain. Suivez La Vie éco sur Telegram Hilale a rappelé comment, il y a 60 ans, le Maroc a demandé que la question du Sahara espagnol soit inscrite à l'ordre du jour du Comité spécial de la décolonisation pour récupérer ses provinces sahariennes. Cette revendication a été soutenue par la première résolution du C24 en 1964 et par une résolution ultérieure de l'Assemblée générale en 1965 demandant à l'Espagne de négocier avec le Maroc pour la décolonisation du Sahara espagnol. La négociation a permis le retour d'Ifni au Maroc en 1969, suivi de la décolonisation du Sahara en 1975 grâce à la Marche verte et à l'Accord de Madrid. Cet accord a été déposé auprès du Secrétaire général de l'ONU et entériné par l'Assemblée générale en 1975. Hilale a, par ailleurs, souligné que l'Algérie a créé, hébergé, armé et financé le groupe séparatiste séparatiste Polisario, créant ainsi un mythe fondateur pour sa position concernant le Sahara marocain. L'ambassadeur a, par la suite, abordé les sept mensonges fondamentaux de l'agenda séparatiste de l'Algérie concernant le Sahara marocain, ainsi que les distorsions historiques et les violations du droit international proférées par le représentant algérien devant la Commission. Le premier mensonge concerne la prétendue défense par l'Algérie du droit à l'autodétermination. Selon le diplomate, l'Algérie utilise ce principe comme prétexte pour poursuivre des ambitions hégémoniques, en se concentrant exclusivement sur le Sahara marocain et en ignorant d'autres questions. Il a rappelé une proposition de partition du Sahara marocain par l'Algérie en 2001, ainsi qu'une lettre de 2002 du diplomate algérien Abdellah Baali exprimant la volonté de l'Algérie de discuter de cette partition. Le deuxième mensonge porte sur le respect de la légalité internationale par l'Algérie. Cependant, le diplomate marocain a souligné que l'Algérie a violé la Charte des Nations Unies en ignorant les résolutions du Conseil de sécurité qui recommandent une solution politique et en déléguant une partie de son territoire aux camps du Polisario. Le troisième mensonge concerne la prétendue position d'observateur de l'Algérie dans le conflit du Sahara, alors qu'elle a été une partie principale depuis le début. Le quatrième mensonge concerne la prétendue occupation du Sahara. Le diplomate a noté que selon le droit international, l'occupation s'applique à un territoire d'un Etat déjà existant pendant un conflit armé international, ce qui n'est pas le cas pour le Sahara, qui a historiquement fait partie intégrante du Maroc. Le cinquième mensonge concerne la solution d'un référendum, qui est devenu obsolète selon le Secrétaire général de l'ONU et n'est plus mentionné dans les résolutions du Conseil de sécurité. Le sixième mensonge concerne le statut des camps de Tindouf en Algérie. Le diplomate a affirmé que l'Algérie ne les héberge pas, mais qu'elle est plutôt responsable de la détention de populations dans des conditions de non-droit, sous le contrôle du Polisario. Le septième mensonge concerne l'aide humanitaire fournie par l'Algérie aux camps de Tindouf. Le diplomate a souligné que la majeure partie de l'aide provient de la communauté internationale, tandis que l'Algérie consacre des ressources considérables à soutenir le Polisario militairement et diplomatiquement. Et de conclure que ces détournements systématiques et à grande échelle ont été confirmés par l'Office européen de lutte anti-fraude, le HCR et tout récemment le PAM, dans son rapport de janvier 2023, intitulé «Evaluation of Algeria WFP interim country strategic Plan 2019-2022».