Le prix Nobel de chimie 2023 a été décerné, mercredi à Stockholm, à Moungi Bawendi du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Louis Brus de l'Université de Columbia et Alexei Ekimov qui travaille pour Nanocrystals Technology, pour leurs travaux sur les points quantiques. Suivez La Vie éco sur Telegram Les points quantiques, aussi appelés boîtes quantiques, sont des nanocristaux de semi-conducteurs, faisant généralement de 2 à 10 nanomètres de diamètre. Capables de convertir un spectre de lumière entrant en une fréquence d'énergie différente, ils sont utilisés dans les écrans de télévision LED modernes, dans les panneaux solaires et dans l'imagerie médicale, où ils peuvent notamment guider les chirurgiens dans l'ablation de tumeurs. Pour les lauréats du millésime 2023, le chèque accompagnant le prix est désormais de onze millions de couronnes, soit 920.000 euros. C'est la plus haute valeur nominale (dans la devise suédoise) dans l'histoire plus que centenaire des Nobel. L'an dernier le prix Nobel de chimie avait été remporté par les Américains Carolyn Bertozzi et Karl Barry Sharpless et le Danois Morten Peter Meldal pour le développement de la "chimie click" et de "la chimie bio-orthogonale". Quelques heures avant l'annonce officielle, les noms des chercheurs ont été rendus publics par inadvertance, rapportent plusieurs médias suédois, faisant référence à un communiqué de presse de l'Académie qui n'était plus disponible sur le site en début de matinée. "Je m'efforce de comprendre ce qui s'est passé. Nous n'avons pas encore pris de décision, donc si un communiqué a été diffusé, c'est une erreur", a réagi Heiner Linke, un expert du Comité des Prix Nobel de chimie au sein de l'Académie, dans une interview accordée au quotidien suédois "Dagens Nyheter". Les très attendus lauréats des prix Nobel de littérature et de la paix seront dévoilés respectivement jeudi et vendredi. Quant au Prix Nobel d'économie, attribué pour la première fois en 1969, son annonce est prévue le 9 octobre.