Le nombre de puits répertoriés dans les différentes régions du Royaume s'élève à 372.000, dont 90% ne sont pas autorisés, a affirmé le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, lors de la première séance hebdomadaire des questions orales à la chambre des conseillers. Nizar Baraka a relevé que 12.800 puits de cet inventaire sont fermés alors que 23.667 autres doivent être fermés, ajoutant que son département travaille en coopération avec les services de la conservation foncière en vue de réaliser un inventaire pour déterminer la profondeur et les utilisations de ces puis et pour mettre en place une carte hydrique permettant de connaître les potentialités des nappes phréatiques du Royaume. Forage des puits : nouvelle approche pour l'octroi des autorisations Le ministère œuvre également sur une nouvelle approche en matière d'autorisation de forage de puits, ainsi que sur la création d'un système de guichet unique pour suivre et examiner les dossiers liés à l'utilisation du domaine public hydrique et d'obtenir les licences nécessaires dans des délais raisonnables n'excédant pas deux mois au plus tard. Il travaille également pour le lancement d'une plate-forme électronique permettant aux usagers d'avoir les imprimés en vue de consulter les conditions du système de licences en vigueur, ainsi que pour créer une application informatique qui permet d'obtenir des licences de forage des puits dans le bassin du fleuve Bouregreg, en attendant sa généralisation au niveau national d'ici la fin d'année. Des travaux sont en cours sur l'alimentation des nappes phréatiques par la construction de seuils et de barrages collinaire, ainsi que des travaux sur les "nœuds des nappes" dans un certain nombre de régions, telles que Berrechid, Errachidia (Boudnib et Meski) et Zagora. Ces nœuds permettront de rationaliser les cultures et de les modifier en fonction des capacités en eau. Vers une révision des cultures dans les régions Baraka a souligné qu'un taux important de plans de développement intégrés des ressources en eau pour tous les bassins hydrauliques ont été approuvés, permettant ainsi de connaître la situation actuelle de l'eau et les besoins agricoles, industriels et en eau potable jusqu'à l'année 2050. il a, par ailleurs, souligné que le ministère de l'Agriculture s'emploie à encourager l'utilisation du mode d'irrigation au goutte-à-goutte, puisque 700.000 hectares ont été convertis à ce mode d'irrigation, avec l'objectif d'atteindre un million d'hectares d'ici 2030. le ministre affirme que les cultures seront revues selon les régions, en fonction des capacités hydriques de chaque région, afin d'éviter la fuite de salinité dans les terres qui les rendrait impropres à toute activité agricole dans l'avenir.