Le Maroc est totalement engagé auprès de la communauté internationale pour faire face aux défis liés à la protection des océans, à la préservation de la biodiversité et aux changements climatiques, a affirmé, lundi à Lisbonne, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki. Cet engagement se confirme à travers l'adhésion du Royaume et sa ratification des instruments juridiques pertinents au milieu marin et son action constante pour le renforcement des cadres collaboratifs qui en découlent, a précisé M. Sadiki dans son allocution lors de la plénière d'ouverture de la Conférence des Nations Unies sur les Océans, qui se tient du 27 juin au 1er juillet 2022 dans la capitale portugaise, indique le ministère dans un communiqué. "Fort de l'expérience réussie de plusieurs stratégies sectorielles, dont la stratégie Halieutis pour le développement du secteur halieutique lancée en 2009 et d'une recherche océanographique renforcée permettant une réelle surveillance océanographique et halieutique, le Maroc s'est engagé dans un programme ambitieux de développement de l'économie bleue, visant le renforcement de l'intégration de ses stratégies sectorielles maritimes autour d'une vision écosystémique inclusive, performante et innovante", a soutenu le ministre. Et en vue d'assurer un équilibre dans la gestion de son espace maritime, a poursuivi M. Sadiki, le Maroc a engagé un processus de planification spatiale maritime, visant l'accélération de l'émergence de véritables écosystèmes économiques maritimes en phase avec la politique nationale de régionalisation avancée qui érige le rôle crucial de la Région dans la réalisation du développement territorial durable. En outre, le ministre a relevé que pour une meilleure efficacité de ces efforts, des actions complémentaires ont été mises en œuvre, telles que l'Initiative "Ceinture bleue" initiée par le Maroc à l'occasion de la COP22, la lutte contre la pollution marine et plastique, l'instauration des aires marines protégées, notant que le Maroc a par ailleurs promulgué une loi dédiée à la gestion de son littoral. Conscient des enjeux environnementaux et de la responsabilité partagée de lutte contre les effets des changements climatiques, le Maroc a révisé à la hausse sa Contribution Déterminée au niveau National (NDC) avec l'ambition de réduire les émissions des gaz à effet de serre de 45,5 % à l'horizon de 2030. Par ailleurs, M. Sadiki a fait remarquer que chaque jour qui passe sans action pour une protection effective des océans, le potentiel inestimable de croissance économique, de développement social et culturel que renferment les espaces marins se trouve compromis et la survie et le bien-être de l'humanité fragilisés. Pour faire face à ces défis et inverser les tendances lourdes, la communauté internationale doit repenser son mode de développement, a-t-il insisté, ajoutant à cet égard, que l'économie bleue présente aujourd'hui une nouvelle opportunité qui s'inscrit parfaitement dans l'esprit de durabilité et de résilience prôné par l'agenda des Nations Unies pour le développement durable." A ce titre, l'instauration d'une gouvernance rationnelle et équitable des océans s'impose", préconise le ministre. La Conférence sur les océans a pour objectif la mise en place de solutions innovantes fondées sur la science, afin d'ouvrir un nouveau chapitre de l'action mondiale en faveur des océans. Elle constitue l'un des premiers jalons de la décennie d'action pour atteindre les 17 objectifs du développement durable à l'horizon 2030. La plénière du premier jour en présence des Chefs d'Etat a été réservée aux allocutions d'ouverture, à l'adoption des règles de procédures et à l'élection des organes de la conférence. Les Océans sont plus que jamais menacés par la pollution marine, la dégradation causée par différentes formes d'exploitation et d'activités humaines destructrices, exacerbées par les effets néfastes des changements climatiques et la perte de la biodiversité. La délégation marocaine conduite par le ministre, comporte des représentants des départements de la Pêche maritime, Développement durable, Marine marchande, Intérieur, Affaires étrangères, Finances, Marine Royale, ainsi que l'Agence nationale des Ports (ANP), l'Institut national de recherche halieutique (INRH), l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA), la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'Environnement, la Fédération des Industries de transformation et de valorisation des produits de la Pêche (FENIP), et les représentants des corps élus.