Le Général de Corps d'armée, Inspecteur Général des FAR et le Chef d'état-major des armées US saluent la dynamique de coopération militaire maroco-américaine    Addis-Abeba: ouverture de la 46ème session ordinaire du Conseil exécutif de l'UA avec la participation du Maroc    Finances publiques : ce que dit le bulletin mensuel de la TGR    Le rôle trouble du ministère algérien de la défense dans le soutien militaire à Bachar al-Assad    Ambassadeur d'Israël à l'ONU : Le régime algérien tente de se rapprocher de Tel-Aviv par une médiation africaine, mais la direction israélienne refuse    Barrages du bassin du Souss : 82% de déficit d'apports en eau pour l'année hydrologique 2023-2024    La Côte d'Ivoire va se doter d'une station de surveillance ionosphérique    Rome : Le Maroc participe au 48è Conseil des gouverneurs du FIDA    Hooliganisme : Le Maroc muscle son arsenal juridique avant la CAN et le Mondial    Brahim Diaz est-il en train de perdre son temps au Real Madrid ?    Rougeole. Comment la région Casablanca-Settat fait face?    The Kids, le nouveau court-métrage de Faouzi Bensaidi sur les enfants en conflit avec la loi    Exposition : Adjei Tawiah, trait très portrait    Jazzablanca dévoile la première partie de sa programmation    La production halieutique à environ 1,42 million de tonnes en 2024    Madica soutient quatre start-up africaines, dont une Marocaine, avec 800 000 dollars    La Chambre des conseillers clôture la première session de l'année législative 2024-2025    Aziz Akhannouch, premier responsable de la stagnation inquiétante dans la lutte contre la corruption    La Chambre des conseillers approuve à l'unanimité un projet de loi relatif au Code du médicament et de la pharmacie    Chambre des conseillers : Adoption de 25 projets de loi portant approbation de conventions internationales    Migration : Le durcissement des tests de langue fait débat en France    La présidence sud-africaine du G20 se heurte au désintérêt américain et aux relations délicates avec plusieurs pays, dont le Maroc    La Chambre des conseillers adopte un projet de loi relatif au Code des juridictions financières    L'ancienne ambassadrice de Belgique au Maroc décorée du Wissam Al-Alaoui    Marsa Maroc : Des performances record en 2024    Casablanca: Interpellation d'un ressortissant koweïtien objet d'un mandat d'arrêt international    Morocco foils attempt to smuggle 183 kg of cocaine at El Guerguerat border post    Marrakech brand Hanout Boutique on its way to COTERIE New York    US Joint Chiefs Chairman talks Sahel, Maghreb security with Morocco's Inspector General    Mondial-2030 : le parc de bus sera enrichi de 7 000 véhicules, un virage électrique au programme    Casablanca : un trafic de drogue découvert après un accident    Les prévisions du mercredi 12 février    Centrale d'Al Wahda : Mitsubishi Power et l'ONEE signent le contrat de fourniture des turbines à gaz    Appel d'offres concernant l'achat de 168 trains: Alstom et l'espagnol Talgo écartés    Saint-Gobain Maroc boosts Kenitra plant with wind power investment    Exposition : Fariji se rafraîchit la Mémoire    Hanout Boutique en route pour COTERIE New York    Barrages LDC : Le Real, efficace, punit un City fragile !    Ligue des champions: Le PSG quasiment en huitième après sa victoire à Brest en barrage aller    Le Maroc se prépare pour la Coupe du Monde avec une nouvelle loi visant à renforcer la sécurité dans les stades    L'attaquant Maroan Sannadi rêve de porter les couleurs du Maroc    Séisme de magnitude 5,2 dans la province de Ouezzane, pas de dégâts constatés    Le président syrien Ahmed Al-Charaa refuse une demande algérienne de libérer des mercenaires de l'ANP et du Polisario et indique qu'ils seront jugés    La Marine Royale sauve 41 migrants irréguliers au large des côtes de Tan-Tan    La ministre de la Culture française visite les villes du Sahara marocain pour renforcer la coopération culturelle entre le Maroc et la France    Casablanca: «L'Effet Miroir» débarque au Studio des Arts Vivants    Abidjan. Un Sommet sur les investissements dans les systèmes de santé    Caftan Week 2025 : L'âme du Sahara marocain capturée par le Caftan    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«L'animation de la fonction n'est pas seulement l'affaire du DRH»
Publié dans La Vie éco le 10 - 12 - 2004

La fonction est maintenant reconnue à sa juste valeur et a atteint un haut degré de maturité dans les entreprises structurées.
Il y a des efforts à faire pour maîtriser des concepts sophistiqués comme la gestion des compétences, le plan de succession ou la grille de rémunération variable.
Les PME n'ont pas encore compris que la GRH est une source de productivité.
La fonction ressources humaines gagne aujourd'hui ses galons. Même si des efforts sont encore à fournir dans les PME et entreprises non structurées, elle a atteint un degré de maturité qui n'a rien à envier aux entreprises étrangères. Retour avec Essaid Bellal, DG du cabinet Diorh, sur les aspects importants de l'enquête Ressources humaines 2004.
La Vie éco : Quelles sont les principales conclusions de cette deuxième enquête sur la fonction RH 2004 ?
Essaid Bellal : La première étant que la fonction ressources humaines est maintenant reconnue à sa juste valeur dans les entreprises, principalement les multinationales et les entreprises nationales structurées. Déjà avant le démarrage de l'enquête, nous avons senti un développement réel et sérieux de la fonction au sein des entreprises. Les résultats de l'enquête n'ont fait que confirmer nos suppositions. On a constaté également que la fonction RH a atteint un niveau de maturité très remarquable en termes de professionnalisme des responsables, d'outils modernes et de stratégie. D'ailleurs, on n'est pas loin de ce qui se fait dans les pays avancés. Autre conclusion et pour le moins satisfaisante, c'est le gap entre les entreprises structurées et les PME ou entreprises non structurées. On ne sent pas réellement une prise de conscience chez ces dernières. La fonction RH y est délaissée, voire dans des cas inexistante. D'où le gouffre qui s'accentue de plus en plus entre ces deux types de structures.
Ne sont-elles pas justement sensibilisées sur l'importance de la fonction ?
Tout à fait. Tout d'abord, nous avions du mal à approcher ces PME parce qu'elles ne partagent pas ou maîtrisent mal l'information au sein de leur structure. C'est aussi parce qu'elles ne se sentent pas réellement concernés par la vision de mondialisation. Donc, les pratiques RH restent prisonnières d'un marché fermé. Il faut dire également que ces PME attendent beaucoup des subventions de l'Etat, de la communauté internationale… Ceci dit, il y a des PME qui ont franchi le pas et commencé à s'organiser intérieurement.
Quelle analyse faites-vous entre cette enquête et celle de 2002 ?
Comme je l'ai souligné précédemment, nous avons été beaucoup frappés par le professionnalisme de certaines fonctions RH des entreprises locales. Ces dernières disposent de moyens considérables et, par conséquent, sont créatrices de valeur ajoutée. J'ajouterais que cette fonction est porteuse dans l'avenir. Elle devrait attirer plus de responsables surtout dans le domaine de l'enseignement. Jusqu'à présent, il n y a que les institutions privées qui se sont intéressées au domaine des ressources humaines. De même, on constate qu'actuellement les entreprises sont de plus en plus conscientes de l'apport des ressources humaines. Par conséquent, elles renforcent les moyens dans divers domaines, que ce soit pour le recrutement, la formation, la gestion des carrières ou autres. Alors que la fonction se limitait à un DRH ou un chef de personnel, elle comprend aujourd'hui de plus en plus de cadres.
Pensez-vous que le décalage entre le discours et la réalité est en train d'être résorbé ?
Je n'irais pas jusque-là. J'ai dit que la fonction RH a connu une évolution positive et qu'elle dispose aujourd'hui de plus de moyens pour mettre en place sa stratégie. Je dirais que la situation est devenue relativement plus normale. Toutefois, on retrouvera toujours une différence entre les politiques affichées et les actions sur le terrain, et ce même dans les structures internationales. Chez nous, la fonction prend de l'importance et approche même les standards internationaux.
Quels sont encore les efforts à accomplir pour qu'elle joue pleinement son rôle ?
Je dirais qu'elle doit être une fonction partagée et non seulement celle de la DRH. Même si celle-ci prend en charge l'élaboration et la mise en place de stratégies, je dirais que la fonction doit être prise à bras le corps par la DG et l'ensemble des managers. Ces derniers doivent être sensibilisés sur les pratiques quotidiennes en matière de GRH. J'ajouterais aussi à cet égard que des efforts restent à faire dans le développement des compétences des responsables RH. Ils doivent être plus nombreux et plus qualifiés.
Qu'en est-il de la maîtrise des outils ?
Certains outils de base restent maîtrisés par les responsables. Toutefois, quand il s'agit de concepts sophistiqués comme la gestion des compétences, le plan de succession ou la grille de rémunération variable, là il y a encore des efforts à faire par les responsables RH.
Quid des PME ? Comment peuvent-elles intégrer la fonction RH au sein de leur structure ?
Faute de moyens, elles peuvent recruter un DRH ou un responsable RH à temps partiel. Elles peuvent toujours externaliser certaines tâches surtout auprès des professionnels du domaine. J'ai eu le cas d'un patron d'une PME qui essuyait des échecs cuisants dans ses recrutements. Il ne savait pas comment s'y prendre.
Il faut dire aussi que les managers doivent aujourd'hui savoir que la formation et l'amélioration continue est une étape importante pour leur survie. Ce n'est pas parce qu'on dirige une entreprise qu'on n'est pas appelé à se remettre en cause. Tout manager est appelé à se mettre à niveau continuellement.
Selon vous, ce n'est pas une question de moyens ?
Absolument ! On retrouve actuellement d'assez bons RRH avec un bon niveau de base sur le marché de l'emploi. Les managers peuvent toujours les intégrer, les former et les faire spécialiser dans la GRH. Cela peut leur rapporter une valeur ajoutée sans un réel coût d'investissement puisqu'ils peuvent toujours se faire rembourser par l'OFPPT. Il suffit de faire les choses dans les règles de l'art. Il faut savoir aussi les fidéliser. Cela ne demande pas grand-chose contrairement à ce que l'on pense. Il s'agit juste de donner un sens à ce que l'on entreprend, savoir reconnaître le travail d'autrui et savoir rémunérer au prix du marché.
Pour en revenir à l'enquête, y aura-t-il une suite ?
Tout à fait puisque nous envisageons d'approfondir l'analyse des pratiques RH par secteur d'activité, par type d'entreprise…Ce qui nous donnera une base de comparaison pour les années à venir et surtout avec les pays de même importance. D'ailleurs, une récente enquête de la fonction RH dans les pays méditerranéens a été initiée par la communauté européenne. Notre enquête 2004 a été déjà retenu comme référence pour le Maroc. Nous comptons perpétuer la démarche tous les trois ans.
Les pratiques RH restent prisonnières d'un marché fermé. Il faut dire également que ces PME attendent beaucoup des subventions de l'Etat, de la communauté internationale.
Essaid Bellal
Administrateur DG de Diorh
«Les managers doivent être sensibilisés sur les pratiques en matière de GRH».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.