Une délégation de 14 sociétés cotées et de plusieurs banques est partie à la rencontre d'une trentaine d'investisseurs britanniques. Le Maroc en tant que destination d'investissement et de «Gateway» vers l'Afrique a particulièrement séduit les participants. Les actions de promotion du Maroc en tant que destination d'investissement se multiplient, principalement au Royaume-Uni dont la sortie de l'Union Européenne offre d'énormes opportunités pour le pays et tout le continent africain. Après une première édition réussie en 2016, la Bourse de Casablanca, en partenariat avec le London Stock Exchange Group, a organisé la deuxième édition du Morocco Capital Market Day, les 24 et 25 avril à Londres, avec l'appui d'institutionnels et d'entreprises marocains. Une importante délégation a fait le déplacement pour rencontrer une trentaine d'investisseurs britanniques, essentiellement des fonds d'investissement de premier plan. Elle était composée, outre la Bourse de Casablanca, de quatorze entreprises cotées représentant pas moins de dix secteurs d'activité (Addoha, Managem, Label'Vie...) ; des grandes banques comme Attijariwafa bank, BCP, BMCE Bank of Africa et BMCI ; de leurs filiales de banque d'investissement ; des représentants d'organismes publics comme Casablanca Finance City Autority (CFCA), l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI); ainsi que de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). La présence de Abdeslam Aboudrar, ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Aziz Mekouar, ambassadeur pour la négociation multilatérale de la COP22, et Lamiaa Boutaleb, Secrétaire d'Etat chargée du tourisme et ex-banquière d'affaires, a renforcé l'action de la délégation qui s'est articulée autour d'une grande conférence consacrée à la présentation du Maroc (contexte, réformes, performances, opportunités...) et d'une série de rencontres One on One (environ 150) entre émetteurs / banquiers marocains et investisseurs britanniques. Avant même la fin des deux journées de rencontres, l'intérêt des Britanniques pour le Maroc en tant que terre d'investissement était perceptible. Il est même plus grand que lors de la précédente édition, au vu du nombre des personnes présentes à la grande conférence de lancement du Morocco Capital Market Day (investisseurs, économistes, consultants, banquiers, étudiants...) et des questions qu'elles ont adressées à la délégation marocaine. Celle-ci s'est montrée particulièrement convaincante dans son intervention en présentant de manière exhaustive les avancées du Maroc dans tous les domaines ainsi que les avantages qu'il offre aux investisseurs. Stabilité politique et institutionnelle, croissance économique, climat des affaires, infrastructures, stratégies sectorielles..., l'assistance a été parfois surprise par le contexte favorable et le développement que connaît le Maroc à plusieurs niveaux. Les exonérations fiscales et autres mécanismes d'appui à l'investissement (foncier, subventions, formation...) qu'offre le Maroc ont également retenu l'attention. La place financière de Casablanca a aussi suscité l'intérêt des participants par sa structuration en écosystème (CFC, Bourse de Casablanca, AMMC, Maroclear, banques d'affaires...), ses réformes achevées ou en cours (démutualisation du capital de la bourse, élargissement et renforcement du rôle du régulateur, lancement de la finance participative, des green bonds...) et les avantages financiers ou autres qu'elle offre aux opérateurs souhaitant s'y implanter. En somme, que ce soit pour des investissements financiers ou stratégiques, la destination Maroc a été bien «vendue» aux Britanniques par la délégation qui n'a pas manqué de les rassurer par rapport à certaines mutations en cours suscitant des craintes comme la flexibilisation du régime de change et son impact sur les investissements. Mais surtout, le Royaume a été également présenté comme une «Gateway» vers l'Afrique. Ce continent, qui intéresse particulièrement le Royaume-Uni grâce à ses potentialités (ressources naturelles, développement démographique, besoins en infrastructures...), est en même temps difficile à appréhender à cause des différences culturelles, de la diversité et la particularité des systèmes politiques en place... Grâce à sa politique africaine lancée depuis plus de quinze ans et à l'expérience réussie de ses acteurs publics et privés dans le continent, le Maroc constitue le partenaire idéal du Royaume-Uni pour renforcer sa présence en Afrique.