Dans un numéro consacré aux milliardaires « cachés », Le magazine appartenant au groupe contrôlé par le maire de New York Michael Bloomberg Markets Magazine identifie Sefrioui comme un de ces milliardaires qui ont prospéré à l'ombre. La fortune de Sefrioui est estimée à 2.3 Milliards de dollars. Ce montant représente la valorisation boursière de sa côte part (61,74%) du capital d'Addoha SA. L'autre milliardaire marocain qui a bénéficié de l'attention de la presse financière internationale n'est autre que Mohammed VI. Sa fortune avait été évaluée en 2009 à 2,5 milliards de dollars. Soit seulement 500 millions de dollars de plus qu'Anas Sefrioui. La comparaison est toutefois trompeuse. Ses évaluations ont été faites à deux années d'intervalle et elles ne prennent en compte que les actifs côtés à la bourse. L'enrichissement de Anas Sefrioui doit beaucoup à la générosité de l'Etat. C'est l'accès privilégié au foncier qui détermine dans une large mesure la prospérité des sociétés de promotion immobilières telles Addoha. Un état de fait qui a donné naissance à moult rumeurs, non vérifiées, selon lesquels Anas Sefrioui ne serait que le prête-nom d'une personnalité proche du palais. Après l'introduction en bourse d'Addoha en 2006, le cours de son action avait connu une explosion que n'expliquait pas la réalité économique de l'entreprise. A l'époque, l'envolée avait été mise sur le compte d'une spéculation effrénée jusqu'à ce que lors d'une cérémonie présidée par le roi lui-même, l'Etat n'octroie au groupe d'importants lots de terrains. Dans un marché correctement régulé cela aurait donné lieu à une enquête pour délit d'initiés. Le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), gendarme de la bourse, a préféré regarder ailleurs. Cette opération serait à l'origine de la fortune des hommes d'affaires du roi. L'utilisation des fonds publics pour venir en aide au groupe Addoha a récemment fait jaser. En prenant une participation dans un groupe en difficulté contrôlé par Addoha le groupe Excelia (ex-FADESA), le géant financier contrôlé par l'état, la Caisse de Dépôt et de Gestion CDG, n'a pas contribué à faire taire ses rumeurs. Rappelons que La CDG est dirigé par Anas El Alami, un proche de Hassan Bouhemou et Mounir Majidi. Gestionnaires du patrimoine du Roi.