Concernant le Proche-Orient, après avoir soutenu la guerre américaine contre l'Irak, Dominique Strauss-Kahn est partisan d'une attaque militaire contre l'Iran. Juif pratiquant et communautariste, militant sioniste et fervent lobbyiste pro-israélien -- autres points de convergence avec Nicolas Sarkozy -- il défend systématiquement les crimes commis par Israël dans les conflits du Proche-Orient. Entretenant des relations plus qu'étroites avec le régime d'apartheid israélien, il remplace même en janvier 2011 le chef de l'Etat juif (Moshe Katsav, inculpé de viol) pour prononcer le discours d'ouverture de la Xe conférence d'Herzlia sur la sécurité d'Israël, aux côtés du général Danny Rothschild et du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Lors d'un entretien au mensuel Passages en 1991, il n'hésite pas à déclarer: "Je considère que tout Juif dans la diaspora, et donc en France, doit partout où il le peut apporter son aide à Israël. C'est pour ça d'ailleurs qu'il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques [...] car, on ne peut pas à la fois se plaindre qu'un pays comme la France, par exemple, ait dans le passé et peut-être encore aujourd'hui, une politique par trop pro-arabe et ne pas essayer de l'infléchir par des individus qui pensent différemment en leur permettant de prendre le plus grand nombre de responsabilités. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l'ensemble de mes actions, j'essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d'Israël". La Republique des lettres Par Hortense Paillard, dernière édition le dimanche 15 mai 2011.