La chambre criminelle près la cour d'appel de Tétouan a prononcé, dans la nuit de jeudi à vendredi, des peines allant de 2 à 10 ans de prison ferme à l'encontre de 19 personnes (14 de Tétouan et 5 de Chefchaouen), poursuivies pour actes de vandalisme lors des événements des 20 et 21 février derniers. La cour a condamné les 5 prévenus de Chefchaouen, arrêtés le lendemain du 20 février, à trois ans de prison ferme chacun. Ils ont été poursuivis pour "désobéissance civile", "outrage à la police judiciaire", "constitution d'une bande de criminels", et " destruction de biens publics et privés". Huit autres jeunes de Tétouan ont écopé de 3 ans de prison ferme chacun, trois de 4 ans, et deux de 2 ans de prison ferme. La peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre du jeune M.T. âgé de 19 ans, qui a écopé de dix ans de prison ferme pour les mêmes motifs en plus de "tentative de meurtre" d'un policier dans l'exercice de ses fonctions, annonce l'agence MAP. Il a également été condamné à verser 20.000 dhs à titre de dommages au profit de la victime. Deux des prévenus de Tétouan et un de Chefchaouen avaient des antécédents judicaires, toujours selon la MAP. Les 19 personnes condamnées disposent de dix jours pour interjeter appel. Ce procès avait, rappelle-t-on, été reporté à deux reprises à la demande de la défense. Plusieurs actes de vandalisme avaient été enregistrés le 20 février dernier à Tétouan, particulièrement contre la société chargée de la gestion de l'assainissement et de la distribution d'eau et d'électricité à Tétouan, Amendis, dont trois agences et le siège principal ont été saccagés et une quinzaine de véhicules détruits. Photo: manifestations dans la ville de Tétouan, le 20 février 2011.