Plusieurs arrestations pour fraudes ont été enregistrées dès ce mardi, premier jour du baccalauréat. Le ministère de l'Education nationale, a reconnu l'existence de réseaux de diffusion des épreuves. Lesdits réseaux n'auraient cependant pas eu accès aux épreuves avant le début des examens. Les fraudes avérées et tentatives de fraudes ont fait l'objet de plusieurs arrestations dans la journée de mardi, qui marquait le début des épreuves du baccalauréat 2013. Le ministre de l'éducation nationale annonçait hier sur Al Oula, huit arrestations en milieu de journée. Plusieurs médias rapportaient ce mercredi l'interpellation à Casablanca, d'un candidat en possession d'un «appareil électronique sophistiqué» lui permettant de communiquer avec l'extérieur. Plusieurs personnes avec qui il aurait communiqué auraient également été interpellées. Mohamed Louafa sur Al Oula Mohamed Louafa a également reconnu l'existence de «réseaux spécialisés» dans la diffusion d'épreuves du baccalauréat. Il en a justement été question lors de cette première journée du baccalauréat. En effet peu après le début des épreuves, des photos des épreuves ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, Facebook notamment. Dans son édition du jour, le quotidien Libération annonce d'ailleurs que l'épreuve de comptabilité générale a été diffusée «4 minutes après l'entame du bac». D'autres sujets d'examen auraient fait l'objet de fuites. L'Education nationale croit en l'intox Le ministère de l'Education nationale a réagi, précisant notamment que «le sujet de Sciences de la vie et de la terre (SVT) diffusé sur les réseaux n'avait aucun rapport avec l'épreuve des examens». Mais qu'en est-t-il des autres? La question mérite d'être posée, d'autant plus que d'autres images de sujets d'examens ont circulé dans la journée de mercredi, sur les pages Tassribate et Tasribat (fuites) notamment, qui rassemblent plus de 225 000 fans. Pour l'heure, aucune épreuve n'a été annulée, ce qui sous-entend que les fraudeurs n'ont pas eu accès aux sujets avant le début du baccalauréat. Les arrestations et les photos des feuilles d'examens diffusées en temps réels montrent bien que des candidats ont réussi à introduire des appareils dans les salles d'examens, et à déjouer le dispositif de sécurité que le département de Louafa pensait pourtant avoir renforcé. Les fraudes avérées prouvent que les tricheurs n'ont pas peur de se frotter au système. Ils n'hésitent d'ailleurs pas à publier des photomontages où ils raillent le ministre Louafa.